jeudi 30 août 2012

XXX

« Il ne faut acheter de peinture que d'après son seul goût et sans se soucier du reste. D'ailleurs, méfiez-vous de spéculer en pareille circonstance car vous en arriveriez à supposer, par exemple, que le Cubisme dont on a tant raillé les extravagances pourrait connaître un jour la revanche qu'a eue l'Impressionnisme sur ses pires détracteurs. Certains s'y sont laissés prendre par esprit du lucre. Ne les plaignons pas. Laissons-les plutôt aux amères réflexions qu'ils ne doivent pas manquer de faire, devant leurs cubes peinturlurés. »

Monsieur, édition de février 1920.

dimanche 26 août 2012

XXIX

Koitsukihime ~ Twins
À l'occasion de la venue de Koitsukihime pour la tea party Juliette et Justine, l'association Tea Party Club a organisé un concours de photo sur le thème des poupées (surprenant), et le ou la gagnante remportera un artbook dédicacé. 
Je ne suis pas encore sûre de participer, car l’Ohm, mon assistant improvisé, et moi-même ne sommes que des amateurs en termes de maquillage, mise en scène, et surtout de photographie ; néanmoins nous nous sommes amusés à faire une série de photos, cet après-midi, sur le thème de la poupée humaine. J'avoue que j'étais assez satisfaite de mon maquillage (sur lequel j'ai passé près de deux heures et demi...), surtout au niveau de mes cernes que j'ai bien mieux réussi à camoufler qu'à l'ordinaire, et pour la bouche, que j'ai intégralement redessinée pour qu'elle semble plus petite qu'au naturel.
Je ne mets ici qu'un très bref aperçu, je trie encore les photos pour savoir quelle sera celle que j'enverrai pour le concours, si je me décide à l'envoyer.



Quoi qu'il en soit, ce fut une très bonne journée, très amusante. Une bonne façon de terminer les vacances avant la reprise du travail, lundi... Et demain, je vois Pandora !


dimanche 19 août 2012

XXVIII

Onigiriiiiis 
J'ai du mal à réaliser que le meeting de Tours est déjà passé. Il n'était pas prévu depuis très longtemps, mais j'avais tellement hâte d'y être que l'attente fut longue et la journée trop brève. Je regrette un peu de ne pas en avoir profité autant que j'aurais aimé, mais la chaleur m'a totalement terrassée après le repas, et je me sentais terriblement gauche et mal à l'aise en soquettes et manches courtes. J'ai voulu pactiser avec l'été mais finalement je doute que nous arriverons un jour à nous entendre : plus jamais bras et jambes nus en même temps. J'ai horreur de les montrer, j'arrête de m'acharner. C'est dommage, j'aime beaucoup le lolita en socquettes, mais pas sur moi. 

Bref, j'arrête de râler. 





    

La visite de la cathédrale m'a beaucoup marquée également. Je n'ai pas de photos parce que la batterie de l'appareil est morte entre temps (de toutes façons, je ne prends que très rarement de photos dans un lieu sacré, ça me dérange toujours en fait), mais la façade et la voûte sont vraiment superbes. 

vendredi 17 août 2012

XXVII - Parcours lolita

A la manière de Mlle. Chantilly ou encore Lady Yumi, j'ai eu envie de faire un article sur mon parcours lolita. Je mets également un lien vers cet article de Rehem qui, même s'il ne parle pas réellement du parcours d'une lolita, reste très instructif et agréable à lire (il faut cliquer sur les noms des demoiselles, je n'ai toujours pas eu le courage de modifier les paramètres du blog pour que les liens se voient correctement ).

2001. Tout commence alors que mon père est à Paris. Me proposant de passer un peu de temps avec lui, il m'emmène dans une librairie de livres d’art. Il tombe là-bas devant un ouvrage qu'il me montre en riant : c'était le premier Fruits, des éditions Phaïdon. Le pauvre ne savait pas dans quoi il s'était embarqué, tout de suite ce fut le coup de foudre.
Je n'avais que 11 ans, et ma mère choisissait encore mes vêtements pour moi. Sans compter que j'étais un vrai garçon manqué (cette période paraît loin maintenant !), je me bagarrais pour un oui ou pour un non, j'y ai même laissé un bout de dent... Je n'aimais pas les filles parce qu'elles passaient leur temps à faire des simagrées devant les garçons : pour moi, la féminité se confondait avec paraître fausse et maniérée. Le lolita fut un choc énorme. Il y avait, quelque part au monde, des poupées vivantes, sombres, et très, très, très féminines, qui renvoyaient bien plus que des minauderies : du mystère et de la grâce. J'ai mon premier coup de foudre pour Sachi. 



À cet instant, je ne m'imaginais pas du tout m'habiller comme ça un jour. Je voulais simplement passer mon temps à les regarder, les contempler, admirer la dentelle de leurs blouses et le raffinement de leurs robes. 

2002 - 2004. Premier grand traumatisme de mon adolescence : je saute la quatrième et change de collège, ce qui me fait arriver en troisième dans un lieu inconnu à 12 ans. Pour pallier les brimades, je m'enferme dans un style complètement puéril : couettes hautes avec élastiques lapin, pantalons mauves et rose pâle, stylos et trousse Sanrio... On se moque de moi, mais je m'en fiche, car je provoque moi-même les moqueries en cultivant l'enfance à outrance. Je cherche toujours mes inspirations dans Fruits, que mes parents appellent maintenant ma bible : je l'emporte dans mes valises à chaque départ en vacances, avec le 10e tome de Sailor Moon. Je suis vestimentairement tout aussi éloignée du lolita qu'à 11 ans, mais quelque chose se provoque dans mon esprit : pour la première fois je me reconnais dans une lolita et je pleure en même temps qu'elle. Merci, Misato.


(Et je me suis promis qu'un jour, moi aussi je porterai du Vivienne Westwood.)

2005 - 2006. Une blessure à la main, dont je n'ai su qu'en 2011 qu'elle était guérissable, me force à arrêter le piano alors que je me destinais à devenir concertiste. Mes parents essaient de me convaincre que ce n'est pas si grave, qu'il faut se concentrer sur le bac qui arrive en fin d'année. Pour moi, c'est la fin du monde. Mes notes dégringolent et mon moral aussi : mes professeurs essaient de me mettre en garde, mes camarades de classe viennent se vanter auprès de moi de m'avoir battue, moi, la pseudo-surdouée ! dans telle ou telle matière, et ma mère me répète en permanence que si je continue comme ça, je vais droit dans le mur. Il y a beaucoup d'autres choses encore, mais elles sont vraiment trop personnelles pour en parler ici. Je ne trouve le repos que dans la lecture et... le lolita. Enfin, j'ai l'impression qu'il me parle vraiment, comme si cette fois, la blessure était tellement profonde que le seul moyen de me guérir était de fusionner avec lui. Je considère toujours les marques japonaises comme inatteignables, alors je me réfugie dans une friperie à quelques stations de métro de chez moi, où je trouve quelques robes et jupes de forme cloche, j'achète un tutu long de danseuse que je coupe aux genoux pour me faire un panier, et je réalise moi-même mes propres bijoux. Mon professeur de philo commence à me surnommer la poupée gothique, on est loin des couettes lapin de mes 13 ans...! (et ce n'est que maintenant que je réalise à quel point ce compliment était génial). Ma tenue fétiche était une robe de coton bleu, que je portais avec des collants blancs, un serre-tête et des chaussures noires. Un peu comme cette tenue, mais... en  bleu ! Très Alice, en fin de compte.


2006 - 2007. Rien ne va plus avec mes parents, j'essaie désespérément de leur prouver que je suis une adulte responsable, mais rien ne se déroule vraiment comme prévu. Ma décision d'aller en faculté alors qu'ils me destinaient à autre chose ne passe pas. Les disputes deviennent de plus en plus fréquentes, je fais des micro-fugues pour voir des personnes pas nécessairement fréquentables, plus de lolita, plus de Fruits, j'ouvre vaguement le Gothic and Lolita des éditions Phaïdon reçu à Noël : m'échapper mentalement ne me suffit plus.

2008 - 2010. Un jour, en mars (oui oui, je me souviens même du mois !), en me promenant avec une amie, je tombe sur une boutique étrange... Harajuku. J'entre, curieuse, et là, j'essaie de garder la face devant mon amie, mais je pleure : je touche, pour la première de ma vie, du Moi-même-Moitié. J'achète une veste GL sans marque trop grande pour moi, mais je m'en fiche, l'émotion est, elle aussi, trop grande : devenir lolita, et en plus en portant du Moitié, c'est donc possible ? Je passe régulièrement dans cette boutique, comme j'ai un cours, une fois par semaine, à la Sorbonne qui est toute proche : finalement, quelqu'un (c'est dire à quel point je connaissais les membres de la communauté à l'époque...) me demande de défiler à la Japan Expo, pour Jeff Dark Art. N'y croyant pas, je cherche conseil auprès de mon petit ami (le fameux Ohm), lui déballe tout sur le lolita, et enfin, il me dit de foncer (ce que je fais). Début juillet je m'inscris sur Cotton Candy, recommandé par une fille qui défilait avec moi.
Trois semaines après mes 18 ans, c'est la porte, sans le sou et sans travail. Je m'achète quand même, en septembre, ma première robe de marque japonaise, une baby de seconde main.

Hem Scalloped JSK, de Baby.
En janvier 2009, j'achète mon premier item Moitié, un jupon Méta, et un bloomer Baby. Je visite pour la première fois la boutique Baby, à Paris, avec mes yeux de petite fille de 11 ans. Pour le mariage du frère de l'Ohm, on achète une robe Juliette et Justine, pour celui de ma cousine, une Mary Magdalene. Après m'être contentée de rêvasser pendant des années, je veux toucher toutes ces marques qui me paraissaient inaccessibles. Je n'achète que des vêtements à dominante noire ; je porte, avec beaucoup de joie, le deuil de cette vie où le lolita n'était plus important, et où je me perdais plus que je n'avançais. Forcément, pour mon compte en banque, ça ne suit plus vraiment, mais je finis par trouver un travail et un équilibre financier (un peu précaire, mais quand même). Je me lie d'amitié avec Nokturnal Clash, la première lolita occidentale que j'aie vraiment admiré, j'échange ma Baby contre une autre Baby, noire (ce que je regrette, maintenant, j'aurais dû garder ma première robe !), je m'inscris sur RE, je participe aux conventions ; bref, je m'accomplis totalement en tant que lolita. 

Ma première pièce Moitié !
2011. Ce rythme frénétique s'essouffle : je me cabre devant l'entrée définitive dans la vie d'adulte, fais à nouveau n'importe quoi de mon existence et fuis mes responsabilités. Quand enfin je décide de les assumer, je ne me sens plus à l'aise en lolita : j'ai, quelque part, l'impression de l'avoir trahi. Je m'essaie au mori, qui me fait du bien à l'âme ; ses replis, ses couches protectrices, me permettent un peu de me reposer. Mais je me refuse à abandonner le lolita, qui fait maintenant tellement partie de moi : je ne vends aucune pièce de ma garde-robe, elle dort tranquillement dans mon armoire, attendant que je la réveille.

2012. Je commence ce blog pour remettre de l'ordre dans mes idées. Naturellement je recommence à acheter quelques pièces, et je reporte le lolita sporadiquement, pour me réhabituer un peu à lui, ou l'inverse. L'Ohm me pousse à acheter ma Victorian Maiden, si différente des pièces que j'achetais jusqu'alors, mais il eut raison de le faire : en la portant je redécouvre une partie de ma personnalité, que j'avais abandonnée au profit du noir. Je me sens, quelque part, plus proche de la lolita que j'étais à 15 ans. Je veux redevenir celle qui découpait des tutus pour vivre son rêve, découvrir de nouvelles facettes du lolita, revenir au handmade, tester des coordinations et des couleurs inhabituelles pour moi (mais pas de OTT, hein), et quelque part, cette promesse de nouvelles choses à apprendre sur le lolita et sur moi-même efface lentement la peur que j'avais de l'avenir. C'est niais, mais c'est comme ça !

J'ai évoqué ici assez longuement des périodes où je ne portais même pas le lolita, mais que je ne peux pas retirer de mon parcours, car elles ont été, finalement, essentielles pour que j'arrive à concrétiser en moi ce qui m'attirait irrésistiblement dans les photos que je regardais en sortant de l'enfance. Je n'ai pas vraiment l'habitude des articles si personnels, même si l'écrire m'a fait beaucoup de bien, et m'a remis en mémoire certaines choses qui devaient y être remises, ce qui était au début la vocation de ce blog. J'espère, si vous êtes parvenus jusqu'au bout, que cette lecture ne vous a pas trop gêné(e), mais il est bon aussi parfois de rendre certaines choses publiques, pour pouvoir mieux les assumer (oui, je fais ma thérapie aujourd'hui ).

mardi 14 août 2012

XXVI - Ahoy !

Rebecca s'amuse avec Paint...
Finalement, mon envie de sailor aura eu raison de mon week-end. J'ai (encore...) retourné ma penderie dans tous les sens pour pouvoir trouver des vêtements qui colleraient au thème, j'ai un peu cousu, et voilà... Je ne suis pas trop mécontente du résultat, même si je rêve encore d'une belle robe sailor de chez Méta dans ma penderie. Au moins, maintenant, je suis prête à patienter un peu plus ! 

Un béret noir tout simple customisé par mes soins.
Un gros nœud sur ma blouse BPN.
Avant de reprendre le travail (dans moins de deux semaines maintenant, arf), j'espère avoir le temps et la motivation nécessaire pour essayer une coordination dans un autre style que je n'ai pas l'habitude de porter, mais je ne suis pas encore sûre de savoir lequel.

Tant qu'à faire...

samedi 11 août 2012

XXV


Thé et GLB, ou comment bien commencer la journée.

Mes vacances sont toujours aussi frustrantes. 

jeudi 9 août 2012

XXIV ~ Sailor Lolita

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été sans le sou dès le premier du mois (depuis le mois de mai en fait, ce qui n'est pas si long que ça, mais j'ai parfois la mémoire courte...), et forcément une partie un peu masochiste de mon cerveau a décidé que je pouvais continuer à errer un peu sur les sites de marques ou de ventes. J'ai avalé près de 140 pages Etsy depuis ce matin, catégorie « paper craft », j'ai rajouté je ne sais combien d'articles dans mes favoris... Et je ressens maintenant cette frustration intense de n'avoir plus rien du tout sur mon compte en banque ; pire encore, d’être presque riche mais de ne pas pouvoir toucher à ce merveilleux pactole pour des raisons aussi aberrantes que le remboursement d'une dette (vraiment aberrant !) ou le paiement de factures.

Bref, je ne sais pas si c'est l'été qui veut ça, mais ces dernières semaines, j'ai de plus en plus envie de sailor.

C'est trop mignon !
C'est un style que l'on voit trop peu je trouve, sans doute parce qu'il est facile de tomber dans le cosplay en le portant, ou peut-être à cause de son aspect trop enfantin (pourtant beaucoup plus facile à porter que certains imprimés sweet, mais passons).
Je suis toujours joyeuse devant une tenue sailor réussie, elle m'évoque le soleil et la brise iodée : pour moi qui adore la mer, ce ne sont que de bons souvenirs ! Et puis c'est un style souvent sobre, que l'on peut porter dans des teintes sombres, sans renier ce côté mutin et exubérant qui sied très bien à l'aspect « vacances » qui s'en dégage.


(Je suis obligée de faire part ici du gros coup de cœur que j'ai eu il y a quelques jours pour un modèle Angelic Pretty... Moi qui était pourtant persuadée de ne prendre aucun risque en allant me promener sur leur page de soldes...)


En crème ou en noir, je ne sais pas quelle version je préfère...
Paradoxalement à ce côté « uniforme-aimant-à-pervers » que certains peuvent lui trouver, c'est pour moi l'un des styles les moins ambigus et les plus spontanés du lolita, dans la même veine que le country, justement parce qu'il m'évoque la gaieté. Si je perçois l'EGL comme la vaine poursuite de l'innocence, la douleur silencieuse cristallisée dans l'élégance, le sailor serait beaucoup plus léger, presque joueur : c'est la redécouverte d'une période ou d'un souvenir doux pour l'esprit. On peut se permettre de porter des jupes plus courtes, de montrer un peu ses bras : qu'importe ! L'océan est à nos pieds, il suffit d'y plonger la main, et nos soucis s'envolent.

Il existe malgré tout un exemple qui vient contredire tout cela justement parce qu'il parvient à lier l'EGL et le sailor  :

Photo chipée sur le tumblr de tamie-love...
Le sailor vu par Moi-même-Moitié, la fine limite entre la retenue et la vivacité figurée dans une seule robe, terriblement versatile ! Au-delà de la coordination, que je trouve très sympathique, j'adore tout ce qu'elle dégage, toute sa subtilité, avec sa coupe droite et ses manches ballon... Autant dire qu'elle vient se placer tout de suite dans les robes que j'aimerais, que j'adorerais acquérir, un jour. 

mardi 7 août 2012

100 questions meme 5e et dernière partie

81. How do you dress normally?
En « Je ne fais que passer, ne faites pas attention à moi ». 

82. Do you think twice about buying second-hand clothes?
Je regarde les photos du vêtement avec attention, mais je ne fais pas preuve de plus de méfiance que pour un vêtement neuf.

83. Do you have a boyfriend? (or husband?) Does he understand lolita?
Oh que oui.

84. Please tell us about your ideal man.
Euh ! Physiquement je n'ai pas vraiment de critères, mais je n'aime pas les visages « lisses » : je suis plus attirée par les nez busqués, les mentons volontaires et les pommettes saillantes. Intellectuellement, mon homme idéal serait curieux et très ouvert d'esprit sans pour autant renier ses principes, il serait plus rigoureux et exigeant que moi, pour combler mes lacunes et mon caractère parfois trop impulsif... Et je ne sais pas quoi mettre d'autre. Drôle ? Tendre ? Riche ?
Certaines personnes diraient que je l'ai déjà trouvé, et elles auraient peut-être raison.
85. Which lolita has left a big, shiny impression on you so far?
Question gênante. Je suis en train de rougir devant mon écran alors que pour le moment je n'ai rien écrit. J'ai l'impression d'être une héroïne de shoujo...
Je pense que la lolita la plus gracieuse et distinguée que j'aie jamais rencontrée est Nokturnal Clash, elle est vraiment superbe, et je l'admire beaucoup. Elle arrive à faire des coordinations élégantes, mutines et parfois un peu enfantines sans jamais renier sa féminité, parvient à rester dans des tons sombres sans se cantonner à un seul style, sans compter sa culture, son intelligence, sa gentillesse, son talent pour la cuisine (c'est important pour moi, qui me laisse souvent influencer par mon estomac), bref, un modèle !
C'est toujours difficile de choisir une seule personne, car au fond, je n'ai pas choisi de me rapprocher de certaines lolitas par hasard. Toutes les personnes que je considère comme mes amies, à défaut d'être sûre que ce soit réciproque, ont ce quelque chose de particulier qui fait battre mon cœur.

86. Have you made your own clothes? What are they like?
Non. Je fais un blocage sur la couture, pour une raison que j'ignore, mais que j'aimerais bien connaître. Je voulais profiter de mes vacances pour m'y mettre, on verra si j'y arrive.

87. Have you made your own accessories? What did you make?
Oui ! Je faisais beaucoup de bijoux quand j'étais au lycée (même au sens propre d'ailleurs, j'étais toujours assise au fond des salles de cours pour plusieurs raisons...). J'ai même eu un blog pour mes créations quand j'étais en deuxième année de faculté, mais j'ai arrêté brutalement, pour raisons familiales et financières. Maintenant que j'ai une garde-robe assez fournie, je commence lentement à réinvestir mes sous dans la création d'accessoires.

88. Think about the best item you have made! What is it?
Un ras-du-cou avec une croix en perles de cristal, sur lequel j'avais passé un mois à 13 ou 14 ans. Il s'est cassé depuis, hélas.

89. Please tell us about the most perfect lolita coordination you wear.
Ouh là. J'espère que ce sera ma première coordination EGL, quand je me serais enfin décidée à la porter...
90. Do you admire someone? What are they like?
J'ai déjà parlé de Nokturnal un peu plus haut. Je ne répondrai pas pour ce qui ne touche pas au lolita. Parce que ça me gêne. 
91. “One day I will go on a date with that person.” What would you like to wear for him?
Ouh là ! ça dépend où, quand, qui, comment, pourquoi... ce que j'ai envie de représenter pour l'occasion. Du lolita, ou de l'otome, essayer un peu le gyaru, ou rien du tout. Sans doute pas le mori, ou alors pas celui que j'aime porter, peut-être un truc plus mignon, avec un gros pull et un petit short en velours côtelé. Ce serait drôle à faire tiens, trouver une tenue first-date. Je regarde trop d'anime pour adolescentes en ce moment...
92. If you want one, what type of store would you open in the future?
Avec l’Ohm, on se dit parfois que ce serait amusant que j'aie une sorte de corner dans son atelier de tailleur, s'il en a un jour. J'aimerais bien louer une sorte de boudoir lolita, pour deux ou trois personnes maximum, avec douceurs, livres, miroir, accessoires disponibles à la vente, pour une lolita qui souhaite rester un peu seule dans un bel endroit, un petit meeting, quelque chose comme ça.

93. Something catches your eye. What is this motif?
Des croix. J'ai un petit quelque chose pour les fleurs de lys aussi en ce moment.
94. Would you dress your child in lolita?
Non. Le lolita s'inspire de vêtements pour enfants, ça ne sert à rien de le porter si on est un enfant.
95. How much do you spend on one outfit?
Bonne question. Entre 50 et 600 euros peut-être. Si on ne compte pas mon manteau Mary Magdalene qui fait exploser le compteur quelle que soit la tenue que je porte..

96. “This is lolita!!” Please say what you would say this about.
Une belle robe bouffante, des chaussures à bride(s), un nœud dans les cheveux, un air innocent ou mutin. 

97. “I have always wanted to try that once!” What, in the lolita world, have you wanted to try wearing?
Le sailor lolita. 

98. Look at yourself in lolita. In one word/phrase, how would you express your style/image?
« Moooooon purisumu powaaaa, make up ! »
(Traduction : aucune idée, mais j'aime beaucoup Sailor Moon, pas vous ?).

99. What is your lolita ideal?
Lorsque j'aurais réussi à me convaincre que le blanc peut être une couleur terriblement sombre. J'ai envie de tester le shiro sans me cacher derrière l'excuse du cosplay. J'ai envie de découvrir toutes les facettes de mon caractère et les reproduire par les vêtements. Je veux embrasser tout le lolita, continuer de le découvrir. 
Je pense que mon idéal ne sera jamais atteint, et quelque part, tant mieux.

100. Thank you for taking this baton!! Tell us what you think!
Que si je ne pars pas tout de suite je vais arriver en retard. C'est l'histoire de ma vie, je crois.

samedi 4 août 2012

XXIII


« [...] La beauté est donc à considérer comme la citoyenne de deux mondes auxquels elle appartient, à l'un par naissance, à l'autre par adoption ; elle reçoit l'existence dans la nature sensible et acquiert le droit de cité dans le monde de la raison. De là s'explique également comment le goût, en tant que faculté de juger du beau, puisse s'introduire entre l'esprit et la sensibilité et unir ces deux natures se dédaignant mutuellement en une heureuse harmonie – comment il obtient pour le matériel le respect de la raison, pour le rationnel l'inclination des sens – comment il ennoblit des intuitions en en faisant des Idées et, dans une certaine mesure, transforme même le monde sensible en un règne de la liberté. »
Friedrich Schiller, Grâce et Dignité.

C'est à peu près sur cette thèse que portait mon sujet de mémoire, il y a trois ans déjà... J'espère que même en ayant arrêté les cours de faculté, j'aurai suffisamment de volonté pour le finir, un jour.

Tableau : La Naissance de Vénus, Henri-Pierre Picou.
Transparent White Star