LXXIX ~ Robes blanches et fleurs bleues.

Edouard Bisson ~ Les Trois Grâces

Je ne le répéterai jamais assez, mais j'aime énormément le mois de mars. Au-delà de son charme particulier, de ses giboulées et de ses rayons de soleil un peu plus chauds que ceux des mois précédents, je m'y sens plus joyeuse et décidée. Je ne sais pas du tout quelles molécules sont distillées dans les airs pour avoir cet effet sur mon esprit, mais au moins, j'en profite !

J'ai d'ailleurs commencé à en profiter en rachetant vendredi dernier à Ludwig la robe qu'il avait gagnée à la tombola de la tea party Baby. Elle est très... différente de ce que j'aime d'habitude : blanche, avec une coupe assez enfantine, mais j'ai eu un tel coup de cœur en la voyant que je n'ai pas pu résister.

Elle est floquée de motifs en velours blancs, principalement des chandeliers et des couronnes.
La dentelle est superbe, et quelques paillettes sont emprisonnées dans le voile qui recouvre la robe...

Quand je la vois, je me dis « Mon Dieu ! Comment vais-je bien pouvoir la porter ? » (elle détonne clairement dans mon armoire...), mais d'un autre côté, la coordonner de manière sombre est un défi intéressant auquel j'ai hâte de me frotter.

Dans le même registre de couleurs (mais que lui arrive-t-il donc ?), j'ai acheté ma première robe Gunne Sax, une marque vintage qui faisait beaucoup de belles choses dans un registre dolly, mori et rori-friendly. C'est celle qui illustrait la partie Innocence de mon article Semblant de wishlist, elle était bradée depuis des semaines sur Etsy et j'ai fini par céder à son appel déchirant.

Elle est vraiment superbe, le tissu est doux, son tombé parfait, elle est exactement à ma taille... en revanche, le coton est totalement transparent, je vais devoir investir dans une sous-robe avant de pouvoir la porter décemment (même si elle rend également très bien en gilet long. Je l'aime ! )

Les broderies de la taille.

Continuons cet article totalement inimaginable il y a quelques mois avec un aperçu de la coordination que je portais samedi lorsque je suis allée visiter Versailles avec Muriel et Misato (belle journée d'ailleurs, je regrette de ne pas avoir pu photographier quoi que ce soit) : 

Robe Victorian Maiden, blouse Moitié et collier P+R arrangé par mes soins.

En ce moment, ce délicat mélange de fleurs bleues et de teintes claires m'apparaît comme la quintessence de la féminité ! Là encore l'approche du printemps doit jouer, c'est amusant de voir comme les goûts esthétiques de l'homme peuvent être régis par quelque chose d'aussi primaire que le retour des beaux jours...

Tableau de Jean-Frédéric Schall dont je ne connais hélas pas le titre...

Mais même si j'assume de plus en plus mon penchant pour ces coloris, mon cœur balance encore clairement  vers des teintes plus... ténébreuses.

Ô toi, mystérieuse beauté, je ne rêve que de l'instant où je pourrai te toucher...