jeudi 27 septembre 2012

XL & 30 Days Mori Challenge Days 5, 6.

Ça doit faire cinq ou six jours que j'approche des 100 dernières pages du Rouge, mais je n’arrive pas à le finir. Je ne veux pas le finir, en fait. Curieux pour un livre dont j’apprécie à peine le style et les personnages. Mais toute cette fougue, tout cet orgueil : l’intrigue et son développement sont si puissants que j'aimerais ne jamais avoir à m’en dégager. Le rythme aide beaucoup aussi à me plonger dans cette espèce de transe qui ne me quitte pas depuis une semaine… Tout est feint et sincère, lent et précipité : le Rouge donne des coups, et je ne veux pas qu’il cesse de m’en donner. Je serai bien triste quand je le refermerai pour la dernière fois. 

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30 Days MGC day 5 : Name 5 things you dislike about Mori Girls.
~ L’importance que prennent certaines boutiques. C’est hypocrite, dans un style comme le mori. Je suis hypocrite aussi d’ailleurs, parce que je sais très bien que si je vais au Japon, j’achèterai chez Wonder Rocket, mais… Une fille de la forêt ne s’habille pas en boutique. Elle récupère, elle assemble, elle coud. Ou alors comme dans certains tableaux elle est mystérieusement recouverte d’un voile léger qui couvre suffisamment son corps pour ne pas offenser notre pudeur… mais nous ne sommes pas dans un tableau, hélas ! – ou pas, d’ailleurs. Imaginez-vous enfermé dans Guernica, beuh.
~ L’affiliation assez facile, en Occident, à certains courants politiques. Certes la mori et ses chiffons ne se retrouvent pas trop dans un monde libéral, pour autant elle n’est pas systématiquement de gauche. Tout comme la lolita élitiste n’est pas d’extrême-droite pour autant. Au-delà de mes convictions politiques, dont je ne souhaite pas particulièrement parler maintenant, je m’habille en fonction de mes idéaux esthétiques. Un sociologue ou un psychologue me répondraient ce qu’ils veulent, ce n’est pas parce que je m’habille en layering avec les cheveux décoiffés que je vais nécessairement répondre positivement à l’appel d'un étudiant qui me harangue pour une manifestation quelconque, ou que deux salary-men peuvent se permettre de me juger comme « le reflet de cette triste jeunesse qui a perdu toute ambition » (oui, ces deux expériences ont été vécues). Bref, plutôt que de parler de la politisation de mon vêtement, j'aurais dû écrire « les préjugés d’autrui basés sur l’apparence », ça aurait été plus rapide (et ce qui est encore plus amusant, c’est que moi aussi j’use de préjugés dans ce commentaire. Si ça je trouve, j’ai eu affaire à un salary-man qui m’invitait à manifester, et à deux étudiants qui critiquaient mon manque d’ambition !)
~ La silhouette de certaines tenues. J’ai parfois un peu de mal avec le manque de structure du mori.
~ Le fait qu’on tourne vite en rond dans les idées de coordination, je trouve. Mais bon, pour moi, dans l’absolu, une Mori Girl n’a pas à se poser la question de ce qu’elle va porter, donc…
~ Dans une moindre mesure que le lolita ou le dolly, le mori perd un peu de son âme en se popularisant. Mais ce n’est pas dû au style lui-même, c’est surtout que j’avais du mal à finir cette liste…

Day 6 : What sort of thing, outside of fashion, do you consider to be part of a Mori Girl lifestyle ?
Je n’aime pas trop l’expression « respect de la nature », à la réflexion, je la trouve assez… vague, et utilisée à tort et à travers. Pour autant, une mori respecte la nature, je n’imagine pas que l’on puisse se dire mori en laissant des sachets de plastique en forêt ou en donnant des coups de pied aux animaux pour s’amuser. Pour le reste… C'est assez difficile, comme ma Mori Girl idéale reste imaginaire. Je dirais qu’en ville elle rêvasse, que comme Jean-Jacques elle conjecture sur l’homme « naturel » en buvant du thé ; elle court après les papillons et les plumes d’oiseaux, lève la tête pour regarder les nuages… Je pense qu’être en émerveillement constant devant les choses naturelles est essentiel pour la mori en fait, miroir de la lolita so lifestyle XIXe assez sombre. 
Et si elle vit à la campagne… Elle profite ! *jalouse*.

mardi 25 septembre 2012

XXXIX ~ Brèves, et 30 Days Mori Girl Challenge Days 2, 3, 4.

J'ai supprimé le post avec la photographie de l'Ohm. L'idée qu'il ait son visage sur un blog public le mettait trop mal à l'aise... Il y aura donc un message fantôme ici, et ce sera le sien.

Sinon...

Physiquement. Je suis guérie mais épuisée. Le rhume me coupait l'appétit, je n'ai presque rien mangé pendant une semaine... Je suis tombée hier dans le bus, très gracieusement d'ailleurs (ce qui m'a étonnée, je suis plus proche de l'enclume que de la danseuse étoile), et je me cogne partout : une semaine de jus d'orange, des plats de lentilles, et il n'y paraîtra plus.

Moralement. Ça va. Même si mon humeur n'est pas très stable (mais elle ne l'a jamais été de toute façon), les écarts entre le bon et le mauvais sont moins abyssaux qu'ils ont pu être. Donc, ça va.

Matériellement. J'ai la promesse de passer une fin d'année a priori confortable. J'ai une relation d'amour/haine avec mon travail, mais s'il remplit sa fonction première, soit la subsistance, je n'ai pas à m'en plaindre. Maintenant, il va falloir en profiter pour d'autres choses, et pas juste se contenter de la routine qu'un emploi du temps assez chargé peut installer.

Spirituellement. C'est l'état de grâce. Pourvu qu'il dure encore longtemps...

Rorita. J'actualise presque constamment une page Rakuten pour un sac Vivienne Westwood... J'ai finalement vendu ma jupe Vampire Requiem, ce qui m'en paie une grande partie, mais je vais tout de même devoir attendre mon salaire pour enfin l'acquérir... Deux semaines qu'il est en vente, il faut encore qu'il tienne jusqu'à lundi ! Croisons les doigts !
Sinon, grâce à Pandora, je vais enfin pouvoir réaliser un de mes fantasmes lolita : le tartan. Si en plus je réussis à avoir ce sac... Raaaaah ! La tenue d'automne ultime ! J'ai également un autre projet avec elle, mais je n'en dirai pas plus ; quoi qu'il en soit l'augmentation de mon salaire tombe à pic.



30 Days MGC day 2 : Who is/are your mori idols ? Who inspires your fashion ? 
Je ne connais sans doute pas assez le monde de la mode mori à proprement parler pour réellement avoir des « idoles ». J'aime certaines coordinations mais ne suis pas une personne en particulier sur son blog ou son Tumblr. J'aime l'univers, et je trouve que vouloir l'attacher à une mouvance, une personne physique particulière, c'est déjà le trahir un peu, encore plus que pour le lolita. 
Du coup, ce que je porte est plutôt inspiré par l'idée que je me fais des dryades et des naïades (parce que la forêt que je préfère est celle qui borde les cours d'eau), qui est bercée par des tableaux, des poèmes, ou des mythes grecs. J'aime beaucoup l'idée de la jeune fille qui se perd dans la forêt aussi, et qui y voit une prison ou un refuge, ou les deux. Mais rien de tout ça n'est vraiment réel. 

Day 3 : Have you ever lived in a rural environment? If you have, do you think it influenced your mori-ness? If you never have, do you think living in a suburban or urban environment influenced your style any?
J'ai découvert la campagne assez tard, et c'est encore pire pour la forêt. Je crois que je ne me suis jamais vraiment promenée en forêt en fait. Pour autant, le peu que j'ai connu d'un monde plus rural a beaucoup influencé la vision que j'en ai. Et comme tout bon Parisien qui se retrouve projeté dans cet univers-là, je le fantasme totalement. En bien, pour ma part. J'y vois un endroit propice aux rêveries, aux promenades (Jean-Jacques n'est jamais loin), une terre de contes et de légendes, où tout est plus limpide qu'en ville - plus de brouillard dû à la pollution, un air frais, des étoiles dans le ciel la nuit -, mais aussi plus mystérieux. Je pense que j'aurais tout de même été attirée par le mori sans avoir découvert tout ça, parce que je fantasmais déjà la campagne et la forêt, justement parce que je n'y avais jamais vécu, mais disons que cela donne plus de force et de caractère à ma mori idéale. Je connais maintenant les odeurs dont elle s'enveloppe, et les sons qui l'entourent lorsqu'elle erre dans la nature.
En revanche, j'ai passé mes toutes premières années au bord de la mer, à Ostende. Dans mes premiers souvenirs, il y a le bruit des vagues. J'avais à peine appris à marcher que je pataugeais déjà dans l'eau. Les mystères aquatiques me touchent donc sans doute plus que les autres, et à choisir, je préfère les naïades aux dryades. La forêt ne me paraît jamais aussi belle que lorsqu'il y coule un ruisseau. C'est un paysage que je préfère sensiblement à celui de l'océan d'ailleurs, que je trouve trop majestueux, et qui me laisse toujours une légère angoisse au fond de la poitrine. Même si au fond j'adore aussi cette sensation.

Day 4 : Name 5 things you love about Mori Girls.
~ La réflexion. Pour moi, le mori est une remise en question de soi et de la place que l'on occupe dans le monde. Comme je le disais dans mon message précédent, c'est ce repli du papillon dans sa chrysalide, sauf que le cocon de la mori, contrairement au papillon, est utilisable autant de fois qu'elle le souhaite, comme ce ne sont que des vêtements. C'est pour cela aussi que pour moi le mori n'est qu'un état passager.
~ Le respect de la nature, qu'il implique nécessairement. Je ne suis pas une écologiste forcenée, mais j'essaie de faire en sorte que mon passage sur terre ne la métamorphose pas trop non plus. Les discours selon lesquels l'homme tue la nature me font bien rire (ou pleurer), tant ils sont égocentriques. Même si l'homme se crée un environnement néfaste pour sa survie et celle d'autres être vivants, la vie trouvera d'autres façons de se propager. Et pour aller dans les extrêmes, une planète morte n'en est pas moins nature. Pour moi la question est de savoir jusqu'à quel point l'homme peut métamorphoser son habitat, comment il doit se comporter face aux autres êtres, animés ou non : quel statut, finalement, son intelligence lui donne. Je n'ai pas vraiment de réponses à toutes ces questions, mais en ce qui me concerne, personnellement, j'aimerais ne pas trop laisser d'empreintes. En tout cas, pas celle-ci.
~ Les matières « nobles » que ce respect suggère. Du coton, de la laine, de la soie... et de belles dentelles, aussi.
~ Ses répercussions et ses sources dans la littérature et l'art en général.
~ La douceur et le confort des vêtements.

samedi 22 septembre 2012

XXXVII + Mori Girl Challenge Day 1

Les premiers jours d'automne sont là, et je suis malade, comme chaque année à la même période. Curieusement, malgré la fièvre et cette sensation de lourdeur qui réduit pas mal mes activités (je dors beaucoup...), je suis plutôt contente de ces dernières journées et je me réjouis de voir la nouvelle saison arriver. Je détestais l'automne il y a quelques années, justement parce que j'étais souvent malade à cette période, mais aussi parce voir le soleil se lever et se coucher assise sur les bancs de l'école ou du lycée me donnait l'impression de perdre mon temps. Devenir étudiante, avec des horaires plus flexibles, m'a donné le loisir de pouvoir le découvrir un peu mieux, en me promenant dans les jardins de Paris, en buvant un thé bien au chaud alors que la pluie tombe dehors, et dire adieu aux « saveurs » de la cantine pour cuisiner un peu plus souvent les produits de saison. Du coup, aujourd'hui, je regarde joyeusement les arbres du square que je vois par la fenêtre se couvrir de subtiles nuances orangées, la tête pleine de recettes à base de pommes (j'aime les pommes). 

Je voulais profiter de ce week-end pour pouvoir enfin essayer d'être une véritable EGL, le temps d'une journée, mais je ne me sentais pas assez en forme pour faire honneur au style et à l'esprit qui s'en dégage, alors je me suis tournée vers... le mori. Déjà, faire une sieste en mori est juste un délice. S'endormir entre plusieurs couches de laine et de coton... (.................................) ... Se réveiller, et se servir une bonne tisane de thym (bien plus attrayante pour moi que tous les Doliprane du monde, j'ai horreur des médicaments) donne cette impression fantastique d'être comme le papillon dans sa chrysalide, qui reprend des forces en attendant d'étendre ses longues et belles ailes. C'est un résumé assez fidèle de ma vision du mori, et c'est pourquoi, dans ma tête, il n'est pas du tout incompatible avec le lifestyle lolita. C'est le repli sur soi de la jeune fille qui ne sait plus vraiment qu'elle est encore digne d'être une jeune fille. Une aristocrate qui a parfois besoin de se perdre avec les nymphes. 

Bref, tout ça pour dire que j'avais aussi envie de profiter de l'automne pour me mettre au Mori Girl Challenge que j'ai trouvé sur Tumblr (je finirai le Lolita Challenge un jour. Un jour).

MGC, Day I : naturally, our first question is how did you get into mori girl ?

J'ai appris l'existence du style sur Cotton Candy, je m'y suis vraiment intéressée grâce à Tumblr. (Réponse succincte me voilà. Une image pour compenser :)

jeudi 20 septembre 2012

Random poupee girl appreciation I

Un billet que je voulais faire depuis longtemps…



Ma pupe a enfin les yeux de la même couleur que moi !
Vive les lenses d’automne !
Ce que j’ai préféré dans l’event Disney : Piyonald !

Je vais mettre un peu de temps à m’habituer à la nouvelle interface Blogger…

mardi 18 septembre 2012

Books meme

Voici un questionnaire (ça faisait longtemps) assez intéressant que j'ai trouvé sur le blog de Rehem ! Je m'excuse, c'est long...

1~ Pages cornées ou marque page ?
Généralement, je glisse quelque chose entre les pages de mon livre pour me souvenir de la page où je me suis arrêtée, un peu ce qui me tombe sous la main : prospectus, ticket de métro, fleur... De manière générale, j'en utilise un par livre, et si je trouve qu'il s'harmonise bien avec son univers, je le laisse à l'intérieur. J'aime beaucoup, si je le reprends par la suite, y découvrir un nouveau souvenir. J'ai retrouvé beaucoup de petites choses insolites comme ça, parfois des billets étrangers pour des livres que j'ai lus en voyage !

2~ Vous a-t-on déjà offert un livre ?
Mes parents m'en offraient énormément (ils partaient du principe qu'un enfant qui aime lire doit être encouragé, du coup j'étais pourrie gâtée pour tout ce qui touche à la lecture), mais on m'en offre toujours depuis que je suis adulte majeure. De manière générale, les cadeaux que je reçois oscillent entre la nourriture et les livres (hors cadeaux offerts par l’Ohm, qui se risque à plus de choses comme il connaît mieux mes goûts).

3~ Lisez-vous dans votre bain ?
Non, je suis trop maladroite pour m'y risquer.

4~ Avez-vous déjà pensé à écrire un livre ?
J'ai écrit ma première nouvelle à 6 ou 7 ans, c'était l'histoire d'une princesse qui s'enfuyait dans sa belle robe violette pour ne pas être mariée à un affreux prince tout laid, le tout sur un air d'opéra que j'avais entendu dans un film. D'autres ont suivi. Mais quand je songe à la publication, et surtout, surtout à mon potentiel talent... C'est une autre histoire.

5~ Que pensez-vous de séries de livres en plusieurs tomes ?
Peu de choses, c'est quelque chose qui existe depuis si longtemps ! Les classiques qu'on nous présente aujourd'hui en un seul volume étaient généralement publiés en plusieurs parties, sans compter les romans-feuilletons qui paraissaient dans les journaux, ou encore les œuvres magistrales comme La Comédie humaine ou Les Rougon-Macquart, qui sont d'une certaine manière une série en plusieurs tomes. C'est vrai que de nos jours le procédé s'applique surtout aux livres de fantasy, peut-être mal considérés par la plupart des lecteurs bien pensants, mais comme je ne ne connais rien à ce type de production littéraire, je ne peux pas vraiment juger. Donc pas d'avis particulier sur cette question, mais pas d'a-priori négatif en tout cas.

6~ Avez-vous un livre favori ?
Le seul qui se détache véritablement du reste est Guerre et Paix. Là je suis dans Le Rouge et le Noir qui m'enthousiasme vraiment, mais il a quand même du mal à lutter contre ce mastodonte de la littérature où le mélange des genres est si bien réussi, et où la réflexion philosophique n'en permet pas moins de s'attacher sentimentalement aux personnages. C'est aussi le premier livre qui m'a donné goût à l'épique et au récit guerrier, même si les scènes de combat ne sont pas à proprement parler des scènes épiques comme on peut trouver ailleurs, comme dans Salammbô, que j'ai lu après, et que je n'aurais sans doute pas autant apprécié sans avoir lu Guerre et Paix avant. C'est un livre qui m'a fait mûrir. Et puis, c'est juste magnifiquement écrit, au-delà du style que je ne peux pas juger comme je ne lis, hélas, pas couramment le russe... 
Après, il y a tous les livres écrits par mes trois dieux de la littérature, que je ne peux pas départager, et qui forment une sorte de masse dont rien ne ressort vraiment clairement dans mes sentiments. 

Hors littérature, il y a La Critique de la faculté de juger, qui a été une révélation pour moi (désolée Rehem !). Déjà parce que ça fait plaisir qu'un auteur aussi strict dans le raisonnement que Kant ait consacré une place aussi importante à l'esthétique dans son système philosophique, même si cette place est problématique car contradictoire avec d'autres de ses écrits (il sera mort avec d'avoir pu répondre aux remarques qui lui auront été faites dessus, tant mieux, ça m'a permis de trouver mon sujet de mémoire). L'esthétique, en faculté, est considérée comme ce truc ridicule qui n'intéresse que les mystiques et... les filles. Un de mes professeurs une fois s'est amusé à nous faire un rapide schéma de notre orientation après la licence : « Alors les ringards un peu coincés iront en histoire de la philosophie, ceux qui veulent faire quelque chose d'intéressant et qui rapporte iront en philosophie morale ou en épistémo, et... ah oui, 95% des filles iront en esthétique, où plus personne n'entendra parler d'elles. »
J'aime lire le rigoriste Kant expliquer le beau et le sublime, m'aider à construire ma propre réflexion sur pourquoi je trouve beau ce que je trouve beau, quel est cet instinct qui n'en est pas vraiment un qui me pousse parfois à pleurer devant un coucher de soleil, en quoi ça aide à faire de moi un être meilleur. C'est un ouvrage qui m'a fait mûrir, là encore, et qui en plus m'a aidé à approfondir mes réflexions sur la beauté et même le lolita (je dis « et même », mais en fait c'est complémentaire. Peut-être parce que dentelle en flamand se dit Kant).

7~ Aimez-vous relire un livre ?
Oui, mais avec beaucoup d'années d'écart par rapport à première lecture. Comme ça, je mêle la nostalgie à la découverte de nouveaux niveaux de lecture que j'étais trop jeune pour apprécier auparavant, et ça donne encore plus de puissance à la redécouverte.

8~ Rencontrer ou ne pas rencontrer vos auteurs favoris ?
Mes trois auteurs favoris sont Flaubert, Nerval et Kafka. Je sais que je ne voudrais pas rencontrer Flaubert, parce que j'aurais trop peur de perdre l'immense opinion que j'ai de lui (n'est-ce pas monsieur-je-refile-des-maladies-vénériennes-à-des-gamines-de-12-ans-en-voyageant-en-Orient ?). Je préfère le lire, et regretter sans trop de sérieux les deux siècles qui nous séparent. Je pense que c'est un artiste grandiose, qui frôle inhumainement la perfection, et je préfère m'en tenir à ça.
Nerval... L'orgueil me ferait adorer être une de ses muses, parce que son écriture est juste la poésie elle-même, limpide et obscure à la fois, et que d'une façon quelconque, j'aurais adoré avoir un lien avec ses chimères (ha !). Mais son personnage est tellement dramatique et romanesque que je n'aimerais pas du tout lui donner une consistance humaine, et donc le rencontrer.
Et puis, il y a Kafka. C'est pour le lire que j'ai voulu apprendre l'allemand. J'aime son style, cette dissection presque agressive de nos mouvements. Tant de gens qui croient qu'ils sont le reflet d'un ailleurs oppressant, alors qu'ils décrivent le combat qui sourde à l'intérieur de nous-mêmes ! Et comme cette description trouve son écho en moi...
Il y a toujours, avec Kafka, cette culpabilité, ce remords d'avoir forcé sa confidence, nié son ultime volonté, et pourtant je le lis, et plus je le lis, plus je l'aime. Il lutte et je veux lutter à ses côtés, je combats pour le rassurer, apaiser ses doutes, et j'ai honte de tant de prétention ; j'abandonne, mais il reste là, inerte, comme s'il attendait tranquillement que je revienne à lui. Je me nourris de ses faiblesses, je m'en renforce, les prends en moi pour mieux les détruire ; je veux me réaliser pour nous deux, pour lui qui m'a aidée en tant de choses. Pour une raison idiote, violemment narcissique et contraire à tout ce en quoi je me retrouve chez lui, je ressens, véritablement ; ce ne sont pas des mots que je lis, mais son âme, et parfois je tremble tant je la vois, discrète mais puissante, s'animer sous mes yeux. J'ai ces rêveries si réelles que je mets parfois du temps à réaliser qu'elles proviennent de mon imagination. Non, Rebecca n'a jamais été cette jeune juive qui écoutait, en extase, ce Pragois fluet discourir avec passion sur la poésie yiddish lors d'une récitation publique. Il n'y a jamais eu de regards furtifs, de sourires sereins emplis de compréhension mutuelle. Il n'y a qu'une Française née trop tard pour espérer le soulager dans son tourment, et qui viole en tournant les pages de ses livres l'esprit d'un homme qu'elle dit pourtant aimer.

Sinon, j'aurais bien aimé aller à l'Université de Königsberg pour un cours magistral de Kant !

9~ Aimez-vous parler de vos lectures ?
Pas toujours. Je m'exprime mieux à l'écrit qu'à l'oral, et j'ai parfois l'impression de ne pas assez rendre justice à un livre qui m'a plu lorsque je m'empêtre dans une description ou un vague résumé. C'est plus facile avec les gens qui l'ont déjà lu, on peut se comprendre à demi-mots. Je pense que je ne suis pas douée du tout pour faire découvrir une lecture. Ou alors je la mets de force dans la main de quelqu'un, et je le somme de lire ? « Tu comprendras après. »
En revanche j'aime qu'on me parle de livres. Et je les note mentalement dans un coin de ma mémoire. Souvent, j'oublie, mais quand une personne que j'admire me parle d'un livre qui lui a plu, je finis toujours par y revenir à un moment ou à un autre... même si parfois j'ai peur, par une forme de timidité bizarre, de me confronter à son esprit. C'est pour cette raison que je n'ai jamais osé lire les essais de mon professeur de philosophie de terminale, alors qu'il a écrit sur l'esthétique kantienne.

10~ Comment choisissez-vous un livre ?
Alors là... Comme je lis surtout des classiques, ça commence parfois par une gifle mentale : « Mais ma pauvre fille, tu réalises que tu n'as jamais lu XXX ? » (oui, le XXX est une façon ma foi fort discrète de cacher au monde mes lacunes). C'est ce qui m'empêche aussi de me consacrer pleinement à la découverte d'auteurs contemporains valables, je me dis en permanence qu'avant de m'attaquer à mon époque, il faudrait déjà que je maîtrise celles qui m'ont précédée.
Malgré tout, ce qui me fait très souvent passer d'un livre à un autre, c'est généralement l'écho de l'un dans l'autre. Par exemple l'Ohm m'avait conseillé de lire Du dandysme et de George Brummel, où Barbey a parfois fait référence à Stendhal, alors je me suis dit que je me remettrai à Stendhal. Et dans Le Rouge et le Noir, il est souvent précisé en note que certains passages sont presque copiés, dans l'esprit, sur La Nouvelle Héloïse, alors pourquoi pas Rousseau après ? Et ainsi de suite.
Le bouche à oreille fonctionne très bien aussi. D'ailleurs si quelques personnes m'ont lue jusqu'ici, toute recommandation littéraire est la bienvenue.

11~ Une lecture honteuse ?
Je lis Elle. Voilà, lapidez-moi maintenant.

12~ Votre place favorite pour lire ?
Quand j'étais enfant, nous vivions dans un duplex, et j'adorais lire dans les escaliers. J'installai un goûter sur la marche du haut, une peluche dans mes bras, et je pouvais lire pendant des heures. Ce qui fait que j'ai développé une excellent résistance à la dureté du sol : à présent, je peux vivre par terre sans problèmes.
J'avoue qu'à présent je n'ai pas retrouvé d'endroit aussi génial que mes escaliers pour lire. C'est vrai qu'après avoir eu le même rituel pendant près de 14 ans, la transition n'est pas évidente. Curieusement, ou pas d'ailleurs, mon rythme de lecture s'en ressent : j'ai du mal à trouver la place idéale pour commencer un livre en fait. Une fois lancée, je n'ai pas de difficulté, mais avant je tourne en rond, ce qui ne m'arrivait pas lorsque j'habitais chez mes parents.

13~ Votre livre idéal, c'est...
...celui qui vainc mon envie de dormir ? Je n'ai pas l'impression d'être très difficile en terme de livres, alors que je le suis. Dès lors je suppose que l'arbitre le plus fiable est le sommeil. Et il serait trop ardu de rechercher ce qui compose mon livre idéal. De toutes façons, ce ne serait pas si intéressant que ça.
Ah, il faut qu'il m'apprenne quelque chose aussi. Sur le monde, moi, les autres, les pandas, je m'en fiche, mais un bon livre est un livre qui nous modifie un peu.

14~ Lisez-vous par dessus les épaules des autres ?
Oui, ça m'arrive. Quand je suis dans le métro et que j'oublie mon livre, je me venge sur celui des autres. D'ailleurs je n'ai aucun problème avec ceux qui agissent de la même manière lorsque je lis dans les transports en commun.

15~ Télévision, jeux-vidéo ou livres ?
La télévision, bof, à moins que ce ne soit un film ou une émission culinaire (nouvel aveu gênant : j'aime la télé-réalité qui touche à la cuisine. Le jeudi soir, je suis sagement dans le salon à regarder Masterchef. Sans doute une façon pour moi d'oublier un peu mon quotidien de piètre cuisinière). Les jeux-vidéo... Je me rassure comme je peux en me disant que jouer à un jeu, c'est comme vivre un livre. D'ailleurs mon sens de l'épique, en plus de Guerre et Paix, doit beaucoup à Prince of Persia. J'essaie de concilier les deux, même si depuis que je travaille ce n'est pas très évident, et que parfois je culpabilise en me disant que j'aurais pu tout aussi bien utiliser mes 2000 heures passées sur mes jeux Pokémon pour lire. Mais bon, j'aime trop lire pour laisser quoi que ce soit prendre réellement le dessus, même si j'aime aussi beaucoup Pokémon.

16~ Lisez-vous en mangeant ?
Quand j'étais petite, ma mère me grondait parce que j'apportais mon livre de chevet au petit déjeuner. Elle me disait qu'à cause de ça je mangeais sans prendre conscience de la nourriture, et que du coup je n'appréciais pas mes repas à leurs juste valeur. Je râlai, mais depuis j'ai pris conscience qu'en effet la lecture gâche la dégustation d'un bon cheesecake et vice versa. Je peux faire plusieurs choses en même temps, mais manger et lire sont choses trop importantes pour être effectuées simultanément. Du coup, je me permets de lire en mangeant un sandwich industriel, mais si un jour je décide de m'acheter un saint-honoré à la rose chez Ladurée, ce sera sans lecture. Pareil pour le thé d'ailleurs. Si je bois un thé de qualité en lisant, il y aura toujours un moment où je poserai le livre pour laisser un peu plus de place dans mon esprit pour les arômes du thé.

17~ Lisez-vous en silence ou avec de la musique ?
De manière générale, si je décide d'écouter de la musique en lisant, je choisirai un morceau qui se rapporte à ce que je lis. Tout dépend de l'ambiance, et aussi de ma concentration. Parfois une musique adaptée aide à mieux se plonger dans l'histoire.

18~ Et la lecture sur livre électronique ?
Je comprends que certaines personnes trouvent ça pratique pour les voyages, par exemple, mais personnellement je préfère m'encombrer de livres faits de papier. Je ne pense pas que cela pourra un jour vraiment remplacer le livre traditionnel, d'autant plus que je ne suis pas sûre qu'en matière d'écologie le changement soit très profitable (abattre des arbres ou jeter des appareils électroniques plein de composants tout pas bons du tout ?). Les fanatiques du progrès peuvent dire ce qu'il veulent, le lien matériel avec le livre et son odeur fait tellement partie intégrante du rituel de lecture qu'il me semble difficile d'y renoncer un jour.

19~ Le livre tombe : le finissez-vous ou non ? 
S'il tombe parce que j'ai sommeil, oui : ce n'est pas au livre de subir la frustration de cette incapacité de l'homme à ne jamais dormir. Si je l'ai jeté par terre, c'est autre chose. Je suis très vilaine avec les livres que je n'aime vraiment, vraiment pas. Si j'ai été plus que déçue ou agacée par un livre, je le torture. Quand j'étais  plus jeune, j'avais une boîte à livres maudits, où j'enfermais tous ceux que je trouvais pitoyables, et que je rangeais sous le lavabo de ma salle de bains. La Grammaire est une chanson douce a écrasé des araignées. L'Alchimiste a maintenu en place un sapin branlant. Pour moi le livre est chose sacrée, et dès qu'un écrit insulte sa sacralité (toujours pour moi), je peux être très méchante. Mais le châtiment suprême reste la poubelle. Je ne jette presque jamais de livres, même quand ils sont très abîmés je cherche toujours un moyen de les sauver. La poubelle signifie que ce livre n'aurait jamais dû exister, et qu'il n'existera plus. C'est la raison pour laquelle je ne me souviens d'aucun « livre » qui a subi cette punition.

20~ Imaginez que vous vous retrouvez sur une île déserte et que vous ne devez prendre que trois livres, lesquels choisissez-vous ?
I. Guerre et Paix.
II. La Bible, pour convertir les autochtones (c'est-à-dire les coléoptères).
III. Un Kindle. (HAHAHA). Et un générateur pour la batterie, donc. 

lundi 17 septembre 2012

XXXVI ~ Trianon et la marquise de Pompadour

Ce week-end, ce furent les Journées du patrimoine. Je n'avais encore jamais profité de cette occasion pour visiter des monuments particuliers, par crainte de la foule, mais cette fois-ci, j'ai passé outre mon appréhension.

Cette année, le château de Versailles proposait « de faire découvrir un Trianon oublié », celui de la marquise de Pompadour. Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds à Versailles (11ans, là encore...), et il est vrai que je maîtrise mieux la période Louis XVI que Louis XV. Du coup, j'avais proposé à l'Ohm d'y aller, ce que nous avons fait samedi.

Après une longue marche (nous étions fourbus à la fin de la journée !), nous sommes arrivés à la porte Saint-Antoine, qui donnait sur le hameau de la Reine. 

Des cultures de... quelque chose.
Une maison de paysans améliorée.
Bien sûr, nous sommes ici plus du côté de Marie-Antoinette que de la marquise, mais je voulais passer par le hameau et le fameux jardin dit à l'anglaise pour comparer avec ce que j'avais retenu de la biographie de la Reine écrite par Zweig, que j'ai lue il y a quelques semaines. J'avais déjà oublié que les maisons de paysans qui furent construites pour satisfaire le doux caprice de la Reine étaient censées avoir un aspect vieilli grâce à quelques artifices : les fissures dans les murs ne sont que coups de pinceau, tout comme les salissures... Ce qui donne vraiment l'impression d'être dans un décor de théâtre ou de cinéma. La campagne fantasmée possède néanmoins bien des charmes.





La qualité des photos prises avec mon portable a tout de même ses limites...
Une soprano donnait un petit concert dans le temple de l'Amour, interprétant des arias chantés en son temps par l'illustre marquise. Je regrette d'avoir raté (de peu) l'extrait de l'intermède de Rousseau, qui apparemment était peu aimé par la Pompadour (ce qui était le cas de beaucoup de personnes de cette époque, il me semble. Rousseau, martyre des favorites et des courtisans...).

Mouais. On ne voit pas grand chose.
Une fois le concert achevé, nous avons continué notre visite. Nous sommes passés devant de tous petits enclos avec des moutons, des poules et des vaches, empruntés à je ne sais quelle ménagerie pour l'occasion. Les pauvres bêtes me faisaient de la peine, confinées dans de si petits espaces en plein soleil avec tous ces enfants qui braillaient des « MEUUUUUUUH » de leur voix aiguë pour s'amuser.

Ce qui ne les empêchait tout de même pas de manger.
Nous avons ensuite assisté à une sorte de démonstration sur les costumes du XVIIIe siècle, mais comme nous n'apprenions rien que nous ne savions déjà, nous avons continué notre visite. À côté de l'orangerie de Jussieu avait été organisé un coin lecture, avec des fauteuils et de petits recueils contenant des lettres rédigées par la marquise. J'ai cru comprendre que ces lettres n'ont jamais été publiées, et par conséquent c'était pour le public une occasion assez unique d'avoir accès à quelque-uns de ces écrits. Malgré tout, je pense qu'il est impossible de représenter objectivement le portrait d'une femme à travers sa correspondance lorsque ladite correspondance se résume à une dizaine d'extraits choisis... où la marquise était rarement présentée à son désavantage. J'ai lu les lettres d'une femme intelligente qui s'ennuyait à la Cour, qui, grand mécène devant l'Éternel, dilapidait l'argent du royaume en manifestations culturelles et s'en défendait en prétextant qu'elle faisait ainsi travailler le peuple, qui s'inquiétait pour sa famille, sa situation matérielle, sa santé ; bref, un portrait destiné à nous la rendre sympathique sans beaucoup de considération pour des faits historiques avérés. J'ai toujours du mal avec ce genre de procédés lorsque je connais mal la personne à laquelle ils se rapportent, j'ai l'impression qu'on essaie de jouer avec ma sensibilité au détriment de mon apprentissage (même si j'aurais malgré tout appris certaines choses). Toujours ce problème de la vulgarisation, et de la manière dont on doit l'appréhender sans s'en contenter entièrement...

Quoi qu'il en soit, ce fut une belle journée, et là encore j'espère ne pas avoir à attendre 11 ans pour pouvoir y retourner !

jeudi 13 septembre 2012

XXXV ~ Let's go to London ! Part 2.

Lorsque je me suis réveillée samedi matin, l'Ohm avait été chercher de quoi petit-déjeuner. J'ai donc pu émerger tranquillement en mangeant un muffin à la myrtille, puis j'ai commencé à me préparer pour la Tea Party. J'avais l'impression que rien ne serait prêt à temps, mais finalement nous partîmes avec seulement un quart d'heure de retard.

Une fois arrivés, nous avons dû aller prendre notre place et notre numéro pour la loterie, et juste après toutes les lolitas présentes envahirent la salle. On nous distribua un questionnaire à remplir, puis les organisatrices se présentèrent et débutèrent la journée par une petite tombola (où nous n'avons rien gagné). Et enfin, on nous demanda d'applaudir bien fort les invités. Mon cœur se serra quand Koitsukihime arriva parmi nous (oui, parce que les autres, je les connaissais depuis la veille après tout. Je ne suis pas n'importe qui non plus).

Tout le monde attend bien sagement.
Les invités se sont présentés (Tanaka Akira, maquilleur, Suzuki Mariko, instance supérieure du GLB, Nakamura Mari, créatrice de J&J, et Koitsukihime), puis le Q&A a débuté. Je ne me souviens pas de tout, mais voici quelques morceaux choisis.

Q. Nakamura-san, nous sommes loin de toutes faire la même taille. Avez-vous prévu de créer une taille 0 et une taille 3 ?
A. Oui, c'est en effet en cours de projet.

Q. Comment définiriez-vous votre style lolita ?
A. NAKAMURA : Juliette et Justine ! *rires*
    SUZUKI : Je mélange beaucoup de choses, je prends des pièces vintage, du lolita, mon style est très      personnel.
    KOITSUKIHIME : Gothic *quelques approbations dans la salle*

Q. Comment les hommes de votre entourage réagissent-ils par rapport au lolita ?
A. NAKAMURA : Je suis célibataire donc tout va bien pour le moment !
     SUZUKI : Mon mari a parfois envie de dire quelque chose, mais il ne le dit pas. De toute façon, je pense que la personne qui nous choisit nous choisit aussi parce qu'elle aime ce côté de notre personnalité.
      TANAKA : En tant qu'homme, je trouve le lolita très agréable à regarder sur une femme. 
(Je ne me souviens plus de la réponse de Koitsukihime par contre... À vrai, dire, je ne sais même plus si elle y a répondu !)

Q. Tanaka-san, en tant que maquilleur, quel style préférez-vous mettre en valeur par le maquillage ?
A. Les ama-rori, je pense.

Q. Tanaka-san, que pensez-vous des perruques ?
A. Et bien, qu'elles sont comme un accessoire. Elle permettent d'améliorer une tenue.
Q. Même les perruques qui n'ont pas d'effet naturel ?
A. Mais il existe des perruques très naturelles aujourd'hui ! *léger blanc*.

Q. Nakamura-san et Suzuki-san, il existe beaucoup de lolitas de couleur. Pensez-vous un jour les représenter un peu plus dans vos shootings ?
A. *elles se concertent* Oui, oui, nous en sommes conscientes. Mais c'est surtout que beaucoup de modèles de type caucasien se présentent à nous. Peut-être faudrait-il plus de volontaires de couleur ? *légère agitation dans la salle*

De gauche à droite : Tanaka, Suzuki, Nakamura, Koitsukihime. On ne voit pas grand chose hélas...

Q. Koitsukihime, vos poupées ont des expressions très particulières, parfois heureuses, parfois tristes. *sic* Qu'est-ce qui vous inspire lorsque vous créez le visage d'une poupée ?
A. Je pense que mon travail est aussi de refléter la complexité de l'âme humaine. Je m'inspire des émotions que l'on ressent, pour faire ressentir quelque chose à celui qui regardera mon travail.

Q. Quand avez-vous connu le lolita ?
A. NAKAMURA : Quand j'avais 15 ou 16 ans, en en croisant dans les rues. Quelques années après, j'avais ma marque !
    SUZUKI : Entre 1998 et 1999, moi aussi en les croisant dans les rues. Leur style m'a plu tout de suite.
    KOITSUKIHIME : Vous savez, j'ai commencé à m'habiller de la sorte bien avant que le style que l'on appelle « lolita » existe. Je m'habillais dans les friperies, je cousais. Mais vous ne saurez jamais mon âge ! *rires*.

Q. Nakamura-san, vous avez d'abord été créatrice pour Victorian Maiden. Quitter VM pour créer Juliette et Justine a-t-il été facile ?
A. Pas vraiment, mais je suis têtue !

Q. Nakamura-san, deux questions : quelle période vous inspire le plus pour vos créations ? Et pourquoi baser autant de modèles sur des tableaux ?
A. Je suis très inspirée par les 17e et 18e siècles. Quant aux tableaux, j'ai envie que celles qui portent mes vêtements se sentent protégées en se drapant dedans. Ces œuvres d'art sont si belles qu'une jeune fille ne peut que se sentir belle à son tour si elle les porte ! J'espère donner du courage aux lolitas.

Q. Suzuki-san, l'édition ne se porte pas bien en ces temps-ci. Pensez-vous abandonner la version papier du GLB pour la  publier uniquement sur Internet ?
A. Jamais !

Q. Koitsukihime, portez-vous le lolita lorsque vous créez vos poupées ?
A. Non, j'aurais trop peur de salir mes vêtements. Je porte des tenues normales, banales lorsque je travaille. C'est différent lorsque je sors. Le lolita est une partie de moi-même.

Q. Suzuki-san, le GLB édicte beaucoup de règles quant au lolita. Pensez-vous qu'une lolita qui les suit à la lettre n'est pas une bonne lolita ?
A. Ces règles sont là pour vous guider. L'important, c'est d'être soi-même et d'aimer ce que l'on porte.

Q. En un mot, comment définiriez-vous le lolita ?
A. NAKAMURA : Travail ! *rires*
     SUZUKI : *je ne suis plus très sûre de sa réponse* Une certaine forme de liberté.
     TANAKA : ? 
     KOITSUKIHIME : philosophie.

Ensuite, ce fut quartier libre le temps que les modèles (ahaha) aillent se préparer. Je suis allée me faire maquiller, j'ai montré mes tenues à la maquilleuse qui a décidé de me faire quelque chose de très « Doll-like ». Ce qui dans son langage équivalait à une bouche laquée de rouge et des faux-cils plus que voyants en haut et en bas de mes paupières. Pour moi qui me maquille toujours très légèrement... C'était amusant, mais je me sentais un peu mal à l'aise malgré tout (même si le surplus de maquillage a son utilité quand on défile, c'est une sorte de carapace. Ce n'est pas moi qui défile, c'est le personnage que je dois jouer, Blanche-Neige qui a trop forcé sur l'eye-liner). J'ai eu le droit de rejoindre l'Ohm le temps que les autres se fassent maquiller également et qu'on a jugé inutile de me coiffer. Je l'avais envoyé m'acheter le GLB en m'attendant ; il a dû me supporter en tourner frénétiquement les pages en espérant faire passer le trac qui commençait à monter, monter... Et finalement j'ai dû aller m'habiller.

Le niveau d'anxiété dans les coulisses était plus qu'élevé ! Deux cantatrices étaient présentes pour chanter, la première a complètement raté sa note, et est revenue dévastée (la pauvre avait un rhume...), ce qui n'a pas arrangé les choses. La musique était lancée, nous étions docilement les unes derrière les autres, attendant notre tour – ou l'évanouissement.
Fait imprévu, il a été décidé que la deuxième cantatrice chanterait pendant le défilé, et non entre les changements de tenue. Son aria durait juste assez pour le passage d'un mannequin... Et le hasard a fait que j'ai été celui-là. J'ai eu ma propre musique pour défiler, avec la jeune femme qui chantait au bord du podium. Même si je sais bien que rien n'a été prévu spécialement pour moi, ce fut grisant. Il me fallait marcher lentement, avec la voix pure de la chanteuse, mon masque de Blanche-Neige et ces vêtements que je ne porterai probablement plus jamais. J'ai essayé d'en profiter le plus possible. 

Voici les deux tenues qui m'ont le plus plu : (les photos ne sont pas de moi, mon portable ne réagissait vraiment pas bien au mouvement, les miennes sont toutes floues !)

Ah, toi, lolita espagnole aux cheveux parfaits... 
Les motifs étaient discrètement brodés de fil d'or, je la trouve parfaite pour une tenue d'inspiration dolly !
Je vous renvoie sur cette page pour voir plus de photos du défilé. 

Une fois ma coordination personnelle à nouveau enfilée, je me suis dirigée vers l'Ohm pour la suite de la Tea Party, mais j'avais la tête complètement ailleurs, et à nouveau envie de dormir. Le trac que j'avais ressenti me clouait au sol. J'ai tout de même eu la force de faire la queue pour une photo dédicacée de Suzuki-san et Nakamura-san, mais du coup je n'ai pas pu profiter des gâteaux qui étaient distribués dans la salle à manger... Et la faim commençait à se faire sentir, avec un muffin pour seul repas. Du coup je somnolais plus qu'autre chose, et la loterie est passée à une vitesse éclair. Je me suis tout de même levée pour aller chercher le prix que l'Ohm avait gagné, comme il eut honte de se lever devant une foule de lolitas (homme lâche, comme si elles allaient le manger).
Après tout ceci, il était déjà 18 heures, et nous sommes partis en catastrophe attraper notre train. J'ai donc raté la demande en mariage faite par le compagnon de Kyra, l'une des organisatrices et modèles, à cette dernière, ainsi que la photo de groupe. En contrepartie, j'ai marché jusqu'à la gare avec des plateformes de plus de 10 centimètres et mon fameux maquillages... Les Londoniens ont totalement ignoré ma tenue, j'ai juste eu droit à un ou deux regards étonnés dans le tube, en revanche, à la gare, un Français très discret m'a dévisagée en disant assez fort à l'un de ses amis : « C'est sacrément moche, ça, quand même. ». Merci pour votre opinion, jeune homme, mais essayez d'être un peu plus silencieux la prochaine fois !

Mes faux-cils et moi, dans le train...
Et une frange qui fait n'importe quoi aussi...
Je me suis démaquillée dans le train, et j'ai essayé de dormir sans trop de succès ; j'étais encore plongée dans les souvenirs de la journée. En arrivant à Paris, mon cerveau était resté bloqué en anglais ; ce n'est qu'une fois sur la chatbox que j'ai recommencé à parler français naturellement ! 

Mon butin de ce week-end :

Le poster gagné par l'Ohm, le GLB, Vanity Fair because Kate, un tote bag J&J, mon screwdriver
et mes goodies du V&A dans leur petit sac tout mignon.

Le poster gagné à la tombola.

Le T-shirt J&J que les mannequins ont eu en cadeau.
Ma carte dédicacée.
Et en bonus, mes ongles de la Tea Party. Yumi, je suis désolée, je n'ai pas pu porter ton nail art complet en raison d'un changement de coordination, mais j'ai quand même tenu à en mettre un sur chaque main pour que tu sois un peu présente avec moi pour ce jour spécial !


Et après tout cela, je suis allée dormir...

dimanche 9 septembre 2012

XXXIV ~ Let's go to London ! Part 1.

J'ai passé la nuit de jeudi à vendredi à essayer de faire mes valises devant la chatbox de RE, autant dire que le résultat n'était pas très concluant. J'ai tout de même réussi à dormir à peu entre 3 heures et 4 h 30, et à 5 h 45 nous étions dehors, valises à la main, terriblement excités à l'idée d'aller enfin à Londres. Au-delà de la joie d'aller à la Tea Party, j'étais simplement heureuse de retourner dans une ville où j'ai vécu enfant, dans laquelle je possède pas mal de (vagues) souvenirs que j'avais hâte de faire découvrir à l'Ohm. Autant dire qu'une fois là-bas, nous sautillions plus que nous ne marchions.

Nous avons eu un bref moment de panique en arrivant à l'hôtel, qui était... bien plus luxueux que ce que nous avions imaginé. Après un bref cafouillage, tout rentra dans l'ordre. Vive la SNCF et ses tarifs groupés, ça a sorti encore plus ce séjour de notre quotidien de classe moyenne un peu trop moyenne. 
Nous sommes passés devant Big Ben, l'abbaye de Westminster, nous frayant un passage à travers les troupeaux de touristes qui s'amassaient près des monuments et des fontaines... Londres est étouffante pour qui préfère éviter la foule. Mais après une petite demi-heure de marche nous sommes arrivés dans ce qui ressemblait à une sorte de cantine pour ouvriers, où nous nous sommes faits dévisager en arrivant – l'Ohm était en costume trois pièces et moi en Moitié, donc pas vraiment en harmonie avec l'ambiance du lieu. Heureusement les œufs du breakfast étaient si bons que chacun replongeait rapidement le nez dans son assiette, donc je ne me suis pas sentie mal à l'aise très longtemps.

Finalement la qualité des photos prises avec mon portable est assez bonne !

Ensuite nous avons marché pendant près de deux heures pour rejoindre le V&A Museum, en passant par Harrods, et enfin, sous la fournaise londonienne (curieux mais bon), nous sommes arrivés au V&A.

Tadaa !

Je devais passer dans ce musée car j'avais promis à Maleen d'écrire un petit quelque chose sur l'exposition lolita pour le blog du collectif le Chemin de briques roses, sauf qu'en fait l'exposition en elle-même était finie depuis quelques semaines et qu'il ne restait plus grand choses à se mettre sous la dent. Voici tout de même mes meilleures photos mes photos les moins floues :

Moi même Moitié
Innocent World
Putumayo
Mamechiyo Modern

Après avoir fait le tour des salles consacrées au Japon et à la Chine, nous nous sommes dirigés vers la section où je passe dans chaque musée qui la propose : vers le Moyen Âge.

Un peu de style Renaissance pour commencer...

Une croix franciscaine du début du 16e siècle
Un missel et un livre de chorale du 14e siècle
Ensuite, nous nous sommes dirigés vers Hamleys, paradis du jouet qu'il fallait absolument que je fasse découvrir à l'Ohm en l'honneur de tous les moments passés à harceler mes parents  pour y aller quand j'étais petite ! On y a acheté un cadeau pour l'anniversaire de son neveu et surtout... le sonic screwdriver de 11th ! Il était hors de question que je rentre de Londres sans un goodie Doctor Who ! Mais je n'ai pas pu en profiter tout de suite, il me fallait aller à la répétition du défilé de la Tea Party J&J, et l'Ohm en a profité pour aller faire un tour à Savile Row et s'acheter un parapluie
Je fus la première arrivée pour la répétition, j'ai pu voir les lolitas sélectionnées pour le défilé entrer au fur et à  mesure (et j'ai eu un instant crush pour l'une d'entre elle, si douce, délicate, une vraie poupée !). Je me sentais un peu à l'écart au début, la grande majorité se connaissant déjà, mais le début des répétitions – où nous devions défiler et poser sans musique ni spectateurs –, a provoqué suffisamment d'éclats de rire pour que nous nous sentions bien plus à l'aise les unes avec les autres. 
Une heure et demie plus tard, la créatrice de J&J est arrivée avec son staff et Suzuki Mariko, ce qui nous a calmées instantanément. Nous nous sommes toutes présentées plus ou moins timidement, puis les vêtements furent déballés sous nos yeux. Et là, nous fûmes perdues. Voir autant de robes provoqua un concert de soupirs d'aise et d'admiration ; je pense que nous avions toutes envie de toucher les tissus et les dentelles, mais nous n'osions pas bouger devant la sommité que représentait pour nous la rédactrice en chef du GLB... Ce fut elle d'ailleurs qui décida qui aller porter quoi, grand moment de tension où elle prit la première robe et nous scruta pour savoir qui saurait le mieux la mettre en valeur – qu'allions-nous être dignes de porter ? Finalement j'eus droit à la « Jesus dress » (qui apparemment faisait des envieuses, j'en fus surprise comme elle était tout de même très simple ; je m'attendais à ce que chacune veuille porter la robe la plus excentrique pour fêter cette occasion spéciale) et à un ensemble un peu circus en velours rouge et imprimé cartes à jouer, composé d'un bustier et d'une jupe. Le bustier était trop grand pour moi d'ailleurs ; quand, à la toute fin, nous avons dû défiler pour montrer à Suzuki-san et Nakamura-san le rendu final, les bretelles ont lentement glissé le long de mes bras pour dévoiler mes épaules ; tout le monde a ri et crié « Sexy !! », je me sentais bête...  

Finalement la répétition s'est achevée vers 21 h 30, je n'en pouvais plus. Une sieste d'une heure la veille et deux œufs sur le plat le matin pour seules recharges d'énergie étaient loin d'être suffisants... la tête me tournait alors que je m'en retournai vers l’hôtel. Arrivée dans la chambre, je me douchai, mangeai un peu, et m'endormis tout de suite après, d'un sommeil lourd, sans rêves, mais réparateur. 

(Je mets juste ici l'une des musiques sur lesquelles j'ai défilé, je l'écoute souvent depuis deux jours. Elle apaise un peu ma nostalgie, et m'aide à réaliser que oui, tout ceci fut bien réel.)

書上奈朋子 ~ 愛されない恋人

jeudi 6 septembre 2012

mardi 4 septembre 2012

XXXII ~ Faire preuve d'imagination

À quatre jours de la tea party, je ne sais toujours pas comment m'habiller. Au moins j'ai sélectionné ma robe (chose facile, comme je n'ai qu'une seule Juliette & Justine), mais pour le reste, ma tête refuse de fonctionner correctement. J'avais bien une vague idée sauf qu'elle nécessitait une nouvelle paire de chaussures et qu'après d'âpres discussions sur mon compte en banque et ma gestion catastrophique de l'argent, j'ai réalisé que cet achat n'était vraiment pas une bonne idée. Tant pis... Maintenant je me sens bête de ne pas avoir mis un peu de côté en prévision de l'événement, je crois qu'en fait je ne réalise toujours pas que j'y vais. Et quand je le réalise, j'ai un trac monstre à cause du défilé devant 180 personnes qui me bloque complètement. Quatre jours pour mettre mes angoisses de côté, mais bien sûr. Je n'avais qu'à ne pas postuler au fond, mais représenter Juliette et Justine... (même si je n'aime que moyennement les images que j'ai vues de la dernière collection). Je prie aussi pour porter collants et manches longues... J'ai acheté de quoi refaire une santé à ma pauvre peau, j'espère que ça suffira d'ici samedi (le gel pur d'aloe vera m'avait semblé assez efficace avant la convention lolita). Il faut que je réussisse à me calmer, prendre soin d'elle me fera peut-être du bien.

Je mets une image de ma robe chérie, La Rose d'aristocrate, j'espère que je réussirai à la mettre correctement en valeur ! Elle est si importante pour moi, c'est grâce à elle que mon amitié avec Nokturnal a pu voir le jour 


Par ailleurs, ma gestion de l'argent est certes catastrophique, mais je réussis tout de même à ne pas toucher à ce que j'ai mis de côté pour le Japon... C'est déjà un bon point.

dimanche 2 septembre 2012

XXXI ~ Premier week-end de septembre...

Vendredi 31 août

La journée fut longue, forcément ; après avoir chômé pendant presque deux mois, retourner à la semaine de 39 heures donne l'impression que le temps passe beaucoup plus lentement. Au travail, tout le monde était fatigué, l'ambiance d'ordinaire assez bon enfant avait laissé sa place à un concert de soupirs et de « c'est dur la reprise, hein ? » qui au bout d'un moment devenait presque aussi insupportable que l'attente de la fin de journée. Heureusement, ce qui nous paraît interminable ne l'est pas réellement, et à 17 heures, Adieu ! je rentre me changer pour la soirée lolita au Wanderlust. 
J'ai mis un peu plus de deux heures pour rentrer chez moi, parce que pour une raison quelconque le bus n'arrivait pas. J'ai marché pendant près de trois quarts d'heures, rien, pas de bus. La Plaine Saint-Denis, c'est le no-transports-en-commun-land ; depuis que je travaille là-bas, pas une semaine ne se passe sans qu'il y ait de problème pour aller au travail ou rentrer chez moi, c'est une catastrophe. 
Bref.
Une fois rentrée, je me rabats sur une coordi-minute, avec (ironiquement ?), la jupe Vampire Requiem qui dormait dans mon placard depuis près de 20 mois parce que je n'arrivais pas à la coordonner correctement. Finalement nous arrivons avec une petite heure de retard, ce qui m'a tout de même permis de profiter un peu de Sweetlolli, Tchi, Maleen et les organisatrices de l'événement, pas du tout de Milena (ce que je regrette), et beaucoup de mes chères REistes parisiennes. 
L'ambiance était très curieuse, trop de pseudo-hypés sans doute pour ce qui se voulait une grosse surprise lolita, c'est dommage, mais grâce à ça j'ai pu voir à quoi je ressemblais avec un chignon ananas (selon l'Ohm) sur la tête et des yeux très très TRES charbonneux (une seule fois sera suffisante, je pense. Mais merci tout de même au coiffeur un peu trop éméché qui s'est penché sur ma tête pendant cinq minutes. Ce fut une expérience intéressante). Et j'ai gagné une sucette. 
Finalement Pandora, Clafou, Lempicka, Aëlin, l'Ohm et moi sommes partis au bout d'une heure et demie pour aller au Kawaii Café fêter l'anniversaire d'Aëlin et papoter un peu. Clafoutea était superbe d'ailleurs, j'ai eu un gros coup de cœur sur sa tenue (je suis contente qu'elle ait enfin pu reporter sa Sleeping Beauty !). La combinaison de crème, noir et rouge lui va vraiment à ravir.

Et en plus elle est jolie, alors...
Par contre la seule photo que j'ai prise de Pandora et sa très belle création est vraiment trop floue, c'est dommage.. 

Samedi 1er septembre


J’ai cherché une paire de chaussures pour l’événement J&J, néant.


Dimanche 2 septembre

Nous étions partis pour le musée d'Orsay, mais après avoir vu toute la foule qui faisait la queue pour y accéder, nous avons abandonné l'idée. Du coup nous avons traversé la Seine, et comme nous passions rue de Rivoli et que j'avais reçu mon salaire, nous sommes entrés chez Angelina.

Miam.
J'ai acheté de la confiture de myrtilles sauvages, un chou à la framboise et deux petits macarons Vienne (framboise-noisettes-cannelle). Et puis nous avons décidé d'aller manger des ramen.

Et tout à coup, j'ai faim.
Ensuite nous sommes allés déguster notre dessert à Trinité, dans le parc en face de l'église... J'ai pu visiter un peu le 9e arrondissement, que je connais très mal en fait. Finalement il y a des endroits calmes et agréables là-bas, où j'aimerais bien habiter (comme le déménagement se rapproche, je développe mon radar à coin-où-je-voudrais-vivre-hors-châteaux-et-manoirs-sauf-si-on-devient-très-riches). 

L'Ohm qui mange son macaron en cherchant un musée.
Finalement nous nous sommes décidés pour le Musée de la Vie romantique, qui se trouvait à deux pas, et dont l'accès à la collection permanente est gratuit. C'est un musée minuscule, sur deux étages, établi dans la demeure d'Ary Scheffer, portraitiste du XIXe siècle. Plusieurs pièces sont consacrées à George Sand ainsi qu'à son ascendance (j'ai appris qu'elle était apparentée par sa grand-mère à Louis XVI, je ne savais pas du tout !). On pouvait voir quelques-uns de ses bijoux, de ses dessins, un manuscrit inachevé, et forcément, de nombreux portraits peints par l'ancien maître des lieux, avec quelques morceaux de Chopin en fond sonore. Même si peu de choses m'ont bouleversée, l'ambiance très intimiste m'a beaucoup plu.

Tout petit musée !
Et maintenant il faut aller dormir, et se préparer pour une nouvelle semaine de travail... Mais le week-end prochain, Londres ! 
Transparent White Star