lundi 28 octobre 2013

Lolita 52 challenge : September (pas du tout en retard).

Quelque peu tombé dans l’oubli en septembre, le revoici : le 52 challenge !

Le principe consiste à répondre à une question par semaine, mais je préfère faire une division mensuelle pour ne pas trop polluer mon blog. Vous pouvez trouver la liste complète des questions sur le blog FylolitaAnd now, let's start !



September, week #36 : Nails to match my favorite looks.

J’ai été paresseuse et je n’ai pas pris de photos de mes différents nail-art ces dernières semaines… Alors j’ai flâné sur Internet pour trouver une petite sélection de ce que je serais tout à fait capable de porter (et je me suis limitée à cinq, parce que parfois, il fait savoir se fixer des limites).

Il faut que j’essaie la dentelle sur les ongles, c’est tellement joli (pas de source, désolée…)
Ah, la dernière est de moi. J’ai un faible pour les ongles qu’on voyait dans les vieux GLB, démesurés, percés, enchaînés…
Une seule couleur, mais envoûtante. Pas de gris chez moi, hélas, mais de chouettes violets holographiques.


September, week #37 : Something that's not my style, but I love anyways.

Si on reste dans le petit monde du lolita (parce que sinon il existe beaucoup de styles que j’apprécie beaucoup mais que je me vois difficilement porter), je dirais la plupart des créations de h.Naoto. J’adore regarder des vêtements h.Naoto, voir des gens porter du h.Naoto, je trouve que c’est superbe, mais je ne me vois absolument pas dedans. Il y a quelque chose chez h.Naoto, et Sixh, et même Frill, qui n’est pas moi.
Je me sens déjà plus proche de Gramm à vrai dire, et alors que je me baladais un peu sur le e-shop des marques de Naoto Hirōka, j’ai regardé quelques photos de la dernière collection Gramm, et…Je ne dirais pas non à certaines tenues.


D’ailleurs, je trouve que le mannequin a de faux airs de notre chère Yumi. Moi je dis : il est amoureux. Et sinon, je veux bien que vous m’offriez ce foulard…



September, week #38 : Favorite hair style.

D’autres questions ?
Dans un autre genre, il y a les coiffures de Lucrezia, dans The Borgias. Cette série, c’est de la pornographie capillaire et vestimentaire (mais qui hélas est d’un intérêt dramatique assez… limité).

Ah…
Sur moi, je ne sais pas vraiment, j’aime beaucoup les tresses et les chignons, mais je n’ai pas de réelle préférence.

September, week #39 : Most versatile Lolita item I own.

Je possède beaucoup de noir, qui est une teinte en elle-même assez versatile, comme elle peut se mélanger avec beaucoup de teintes différents. Je répondrai tout de même ma Rose Chiffon de Mary Magdalene, dont le tissu, les roses floquées et la forme lui permettent de se marier tout aussi bien à de l’otome qu’à du classical ou même du pur et dur gothic lolita.

Tralala !

jeudi 24 octobre 2013

CXXI

(C’est la saison des châtaignes.)
L’automne est bien installé, les feuilles rougissent et les matins sont couverts de brume ; alors j’ai acheté des thés de saison, je mange des noisettes, et j’essaie de mettre un peu de nuances automnales dans ma garde-robe.

Ceci est un exemple de subtils rappels automnaux.
Je voulais cette robe depuis longtemps, les imprimés mignons d’Emikyu étant les seuls que je me sente capable de porter. Je rêve de l’associer avec le collant Walpurgisnacht de Grimoire, mais encore faut-il que je me l’achète…
Je suis vraiment contente que les collants soient devenus une pièce travaillée de la street-fashion tokyoïte, j’en porte quasiment tout le temps et c’est tellement agréable de les voir devenir de plus en plus jolis et recherchés. J’ai récemment commandé les Morbide Extravaganza de Cute Lou lors de la preorder, j’ai hâte de les avoir entre les mains.

Ceux-là même. Je vous invite à regarder sa page Facebook, si vous le pouvez.
J’ai cédé devant ces collants tapisserie. Calzedonia fait des choses superbes pour cette saison.
Je suis passée chez Anecdote/Axes Femme, comme… tout le monde ? Je ne sais pas trop d’où est sorti cet engouement soudain pour cette marque mais tant mieux, une bonne clientèle suppose une boutique qui reste implantée longtemps ! L’intérieur est superbe en tout cas, je vous renvoie au blog du Chemin pour le découvrir.

J’y ai acheté cette veste, qui est plus noire que ce qu’en montre la photo.
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Bonjour, je suis folle de kodona en ce moment.
Et de cette tenue, vue sur le catalogue d’Axes Femme.
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Et sinon ?



J’ai fini Pokémon. La ligue se déroule dans une cathédrale, je me suis extasiée une nuit durant devant les décors. Quant au combat final, j'ai fait combattre mon Gardevoir contre celui du maître, avec une méga-évolution de part et d’autre, j’étais aux anges.

Ma Nymphaea chérie.
Cette version est plus facile que les précédentes, quelques bugs m’ont agacée, mais bon, soyons positifs, j’ai été plutôt comblée par les graphismes et la représentation de (cocorico) la France dans cette dernière version. Et les nouveaux pokémons sont chouettes (Trousselin ! Monorpale ! Nymphali ! et Xernéas est chouette aussi, cheaté, mais chouette.)

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J’ai essayé de m’entraîner avec mon reflex en macro manuelle, en photographiant le nouveau décor de ma table de nuit, et j’ai lamentablement échoué. Beaucoup de flous qui ne peuvent même pas se cacher derrière une fausse dimension artistique, un mauvais travail de la lumière, par contre je suis contente de mes cadrages (quand on arrive à voir quelque chose). J’ai beaucoup de progrès à faire, pour le moment je suis un peu découragée, mais je m’accroche. Ici, quelques rescapées :





La bouteille de champagne, élément essentiel d’une décoration réussie (mais si, mais si).

dimanche 20 octobre 2013

CXX

Jeudi dernier, j’ai été voir l’exposition Masculin/Masculin ~ L’Homme nu dans l’art de 1800 à nos jours avec Petite-Dieu, Camille et Clafou, sur un thème très peu abordé dans les expositions présentées au public (paraît-il. Parce que dans une exposition Michel-Ange ou sculptures grecques, il y a beaucoup de mâles nus aussi. Oui, bon, le nu masculin n’est alors pas le thème principal, mais tout de même). 
Je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand chose, la représentation du corps durant cette période ayant déjà été abordée dans des expositions qui ont eu cours cette année. Je pense notamment à De l'Allemagne, au Louvre, qui menait également de la représentation néoclassique du corps idéalisé, apollonien, à la blessure profonde qu’une guerre mondiale y a imprimée. Même si Masculin/Masculin approfondit le thème avec un nombre plus important de pièces consacrées (forcément) au corps, son approche reste tout de même assez superficielle. Une dizaine de thèmes plus ou moins proches des autres (la tentation du mâle/l'objet du désir, Nuda Veritas/sans complaisance, mouais) avec leur petit cartouche explicatif, c’est peu pour brasser plus de deux cents ans d’histoire de l’art, surtout sur un thème qui emprunte autant à l’Antiquité et à la Renaissance. Reproche facile pour une exposition qui se veut grand public et généraliste, heureusement la librairie éphémère propose des livres qui semblent très intéressants pour qui souhaite approfondir le sujet (je ne suis pas objective, j’ai vu un ouvrage d’une de mes anciennes profs de fac, alors forcément je trouve tout ça formidable. Quel narcissisme).
(J’ai trouvé aussi les Pensées sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture de Winckelmann, qui après lecture éclaire magnifiquement les pièces néoclassiques qui étaient exposées. C’est bref, très intéressant, et parfois même rigolo, donc si ça vous intéresse, je vous le recommande.)

L’Ange Déchu, de Cabanel, 1847 (F. JAULMES/MUSEE FABRE). L’un des tableaux que j’ai préférés de l’exposition, déjà parce qu’il est beau (un point c’est tout) mais surtout pour cette puissance dans le regard que je trouve juste incroyable. Tout cet orgueil… !
Job, Léon Bonnat (1880).
La Roue de la Fortune, sir Edward Burne-Jones, ~dernier quart du XIXe siècle
(RMN (MUSEE D'ORSAY) / GERARD BLOT ).
Et je vous épargne L’Ecole de Platon, parce que j’embête déjà suffisamment tout le monde avec ce monstre du kitsch depuis que j’ai découvert son existence.

Haha, c’était une blague. Merci à Jean Delville pour cette vision si personnelle de l’Académie, et merci à la Sorbonne pour avoir passé commande, surtout.



(Mahler, c’est parce que j’ai regardé Mort à Venise. On reste dans le thème.)

(Et je termine sur le paragraphe final de l’ouvrage que je cite plus haut. La citation est très belle, mais elle a beau être formulée comme une évidence, elle contient en germe un nombre effarant de problèmes.
Mais c’est aussi pour ça que je l’aime.)

Le pinceau de l’artiste doit être trempé dans l’esprit, selon un mot entendu à propos du stylet d’Aristote. Il doit laisser à penser davantage qu’il n’a donné à voir. L’artiste y parviendra s’il a appris, non pas à voiler, mais à parer ses pensées d’allégories. S’il a un sujet traité, ou à traiter, avec poésie, choisi par lui ou qu’on lui a suggéré, son art l’inspirera et avivera en lui le feu dérobé par Prométhée. Le connaisseur aura de quoi penser ; le simple amateur, de quoi apprendre à penser.

Pensées sur l’imitation des œuvres grecques
en peinture et en sculpture,
 Johann Joachim Winckelmann, 1755.

lundi 14 octobre 2013

CXIX ~ Quelques idées otome

Il y a quelque mois, j’avais écrit un billet sur ma vision de l’otome. Depuis, quelques amies m’ont posé diverses questions plus précises sur le style, alors j’ai décidé de m’y consacrer une nouvelle fois, mais cette fois-ci de façon un peu plus concrète, en proposant et comparant diverses coordinations otome (comme cela sonne sérieux tout à coup).
(Précisons juste, au cas où : je ne me prétends en rien grande spécialiste du style, qui à mon sens n’en est pas vraiment un d’ailleurs ; j’écris ceci pour donner quelques pistes à celles qui savent encore moins que moi ce à quoi cela ressemble.)
(Et, globalement, sachez que je me damnerais pour porter ce que je poste en dessous. Ce billet a donc été écrit avec des larmes de sang.)

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Otome 1 : Golden union flag.
Cette robe (que j’aime, que j’adore, que je veux violemment dans ma garde-robe) ayant pour thème des timbres à l’effigie de la reine d’Angleterre, je me suis inspirée des couleurs du drapeau en remplaçant le blanc par du doré. C’est, des quatre coordinations de ce billet, celle qui pourrait se rapprocher le plus du lolita, en tout cas du lolita actuel. J’ai pensé cette tenue sans jupon, même s’il me semble que la robe possède une ampleur suffisante pour en accueillir un (mais ce n’est pas le but ici). La jonction entre otome et lolita est mince. Elles expriment toutes deux une vision de la jeune femme qui est assez proche ; la lolita est sans doute plus jusqu'au-boutiste, son style est plus rigoureux, sinon rigide. Son rapport à l’onirisme se teinte d’un rejet des conventions sociales (exprimées par le vêtement) qui est moins présent dans l’otome, plus souple et passe-partout, non sans renier son excentricité et son élégance. Mais leurs racines, leurs inspirations sont, je pense, les mêmes. 
Rundown : robe, collants, sac, bijoux Jane Marple, blouse Axes Femme, chaussures (que je trouve juste à tomber) Ank Rouge, fourrure de renard vintage et chapeau ebay (les petits nœuds sont à mettre dessus).

Otome 2 : Un ange à ma table.
Pour cette tenue, je me suis lâchement inspirée d’une coordination boutique Jane Marple (moi, aimer Jane Marple ? Meuh non). On s’éloigne déjà plus du lolita, avec une robe plus fluide, qui souligne moins le buste. Mais si la silhouette est différente, on retrouve des thèmes similaires, comme cet imprimé tableau-religieux qui fait des émules en ce moment.
Rapide rundown : robe Jane Marple, jupe et cutsew Emily Temple Cute, candy bag Furla, chaussures Victorian Maiden, bijoux Crayme, le reste offbrand.

Otome 3 : avec du Moitié.
Cette partie m’a été inspirée par Clothilde et son interrogation « Peut-on porter de l’otome avec du Moitié ? ». A vrai dire, je pense que la majeure partie des pièces Moitié sont suffisamment sobres pour être très versatiles et portées tout aussi bien comme poupée humaine gothique que comme jeune fille romantique en fleur. Donc ici, du Moitié, des croix, des matières vaporeuses et féminines. La jupe est près du corps, les bras et les jambes sont dévoilés. On est loin de l’EGL ! J’ai l’impression que l’aspect jeune fille crève les yeux, avec les couleurs douces et les jolies dentelles, et j’aime bien l’ajout de couleurs sombres et les rapides rappels de l’imagerie gothique kitsch (avec les croix et les angelots) qui apportent un peu de relief à l’ensemble. De toute façon, comme je le disais il y a quelques mois, la silhouette otome sombre fait partie de mes favorites.
Rapide rundown : jupe, collier, bow Moitié,  bracelet Baby, blouse Axes Femme, corsage Victorian Maiden, chaussettes et sac Syrup, chaussures ASOS (elles sont violettes. Et vernies. C’est la seule touche de violet : j’ai un faible pour les pièces sont la couleur n’est rappelée nulle part ailleurs dans une tenue, ça casse un peu son aspect propret ; néanmoins ici on reste dans des tons similaires au reste pour ne pas casser l’harmonie de la coordination).


Otome 4 : hum…

Bon, j’étais partie pour faire quelque chose de proche du sweet, histoire de varier un peu, et ça a donné ceci. Je ne suis définitivement pas sweet dans l’âme.
J’ai beaucoup de tendresse pour cette dernière coordination, je trouve qu’elle reflète un peu le côté bordélique du lolita à ses débuts. J’ai mélangé des choses qui n’ont pas grand chose à voir les unes avec les autres (de la tapisserie fleurie, des animaux mignons, des pois, des nœuds…), et finalement je suis plutôt conquise. C’est naïf et mature à la fois, très chargé mais dans un camaïeu de beiges sobres, plein de contrastes : ma définition de l’otome.
Rapide rundown : jupe Emily Temple Cute, collier et blouse J&J, sac Innocent World, collants Grimoire, bustier, chaussures, boucles d’oreille Ank Rouge, corsage Victorian Maiden et chapeau ebay.

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J’ai donc essayé de faire des tenues différentes les unes des autres, même si mon incapacité sweetesque fait qu’il y a quelques similitudes entre la 2 et la 4 !

Vos commentaires m’intéressent, et si vous avez des idées de coordination n’hésitez pas à les partager (et nous pleurerons devant le vide de nos comptes en banque ensemble, si vous en avez besoin).

samedi 12 octobre 2013

CXVIII ~ De l’ancien et du moderne

« Mon imitation n’est point un esclavage ;
Je ne prends que l’idée et les tours et les lois
Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois »
La Fontaine, Épîtres, LXXI « A Mgr l’Évêque de Soissons »

Tadaa !
Bientôt 20 ans que ça dure : à gauche, à côté de Dracolosse, la cartouche de la toute première version de Pokémon, sortie en 1995, et à droite, la dernière génération en date.
Que d’émotions. (Et que de place prise sur mes étagères et dans mes tiroirs, aussi.)

J’ai à peine commencé l’aventure de X, pour le moment. Juste eu le temps de renommer mon Grenousse Françoise.

(Ceux qui me connaissent depuis plusieurs années doivent savoir à quel point ce hihi m’irrite. Les side kicks féminins, dans Pokémon, me sont insuportables.)
 
Je profite de ce billet très constructif pour vous présenter un peu mieux ma petite maquette de Dracolosse, que j’ai montée de mes blanches mains et que j’aime d’amour.

La Master Ball ne serait pas si Master que ça sans sa couleur violette.
Sur ce, je retourne découvrir la France selon Game Freak (j’ai hâte d’arriver à Paris/Illumis).

mercredi 2 octobre 2013

CXVII ~ Fleur et Salamandre


L’un des endroits que je préfère à Paris est l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois. C’est son tocsin qui servit de signal pour le massacre de la Saint-Barthélémy, Anne d’Autriche y venait prier, elle fut le lieu de recueillement des génies qui rythmèrent la vie culturelle de la Cour (Molière, Rameau s’y marièrent), et le mercredi des Cendres y est dite une messe pour les artistes qui mourront dans l’année. Outre sa puissance historique, sa façade, bijou de l’architecture gothique, est superbe. Méprisée des touristes, elle se tient majestueusement au centre d’une place du Louvre souvent déserte, fréquentée par des silhouettes qui glissent de l’Hôtel de Ville à Notre-Dame sans lui prêter attention.
Cela faisait un bout de temps que je voulais y prendre des photos, alors j’ai embarqué ma chère Clothilde dans mon délire, et nous basant au début sur les deux derniers défilés de Dolce & Gabbana, la séance a fini en hybride Gabbano-religio-lolitæsque qui me plaît bien, et dont je livre ici le meilleur (à mon sens).

Le titre de l’article vient d’un couple qui, nous croisant dans la rue, nous dit : « Nous ne pensions croiser personne dans cette rue, et alors que nous discutions de fleurs et de salamandres, vous voilà…! ».

La Salamandre 







La Fleur






Celui que l'Amour range à son commandement
Change de jour en jour de façon différente
Hélas ! j'en ai bien fait mainte preuve apparente,
Ayant été par lui changé diversement.

Je me suis vu muer, pour le commencement,
En cerf qui porte au flanc une flèche sanglante,
Depuis je devins cygne, et d'une voix dolente
Je présageais ma mort, me plaignant doucement.

Après je devins fleur, languissante et penchée, 
Puis je fus fait fontaine aussi soudain séchée,
Epuisant par mes yeux toute l'eau que j'avais.

Or je suis salamandre et vis dedans la flamme,
Mais j'espère bientôt me voir changer en voix,
Pour dire incessamment les beautés de Madame.

Philippe Desportes. 




Toujours finir sur un sourire.
Transparent White Star