mardi 27 octobre 2015

CCLXIII ~ Vienne hors les murs (ou presque).

Le palais de la Secession, ma toute première visite.
Je dis ceci à propos de toutes mes destinations, mais l’Autriche, et plus particulièrement Vienne, m’attirait depuis des années. Je réalise que la majeure partie de mes voyages à l’étranger prit place dans des terres qui appartinrent jadis aux Habsbourg (ce qui n’est pas compliqué, finalement, vu la vastitude de leurs possessions), sans doute car ces contrées éveillent en moi comme des réminiscences presque exotiques.

(Du Mozart, pour un article sur Vienne : j’ose tout, rien ne peut m’arrêter.)

Êtes-vous prêts pour le grand retour des photos de façades ?

Ce premier billet est donc dédié à mes errances, lors desquelles je me suis promenée et arrêtée dans des cafés pour profiter des douceurs locales (dont aucune Linzertorte, mon immense déception). Dans le quartier à l’ouest de la Karlsplatz, où l’on trouve les fameuses façades Art Nouveau d’Otto Wagner, j’ai même osé pousser la porte d’un bouquiniste, malgré mon allemand déplorable, pour tenir religieusement entre mes mains une édition de 1795 de la Critique de la Raison pure de Kant.

Et repartir avec du Shakespeare.
Détail de la maison aux Médaillons de Wagner und einen Kaffee, bitte, au café Sperl.
Le café Central, proche du… centre de la ville.
L’intérieur est superbe.
Cette fontaine avait quand même plus d’allure que celle de VenusFort
La Graben, principale artère commerciale du centre-ville.

L’allemand viennois est curieux, presque chantant. Les R sont roulés, certaines syllabes deviennent chuintantes, assez loin des articulations plutôt âpres que l’imagination collective prête à la langue. En tendant l’oreille, on discerne quelques notes slaves également, de-ci de-là… Et, même en octobre, Vienne est franchement touristique, ce qui rend parfois la flânerie difficile lorsque l’on a tendance à garder le nez en l’air pour admirer l’architecture – j’aurai bousculé bien des gens, hélas…

Jugendstil et passant très digne.
Vienne, terre de contraste…
Ma seule photographie potable de l’église grecque du centre-ville.

Toutes ces photos proviennent du centre-ville majoritairement pré-XIXe, vraiment riche en petites merveilles (comme cette petite église des Franciscains où a été prise la photo ci-dessus, une pure splendeur baroque), mais j’ai tout de même effectué quelques petites percées en-dehors du Ring, l’artère qui embrasse ledit centre-ville pré-XIXe.

Transition nourriture.
Je me suis promenée jusque dans les vignobles rattachés à la ville (le vin est rudement bon d’ailleurs, j’ai un faible pour les vins blancs des régions germanophones), longé un peu le Danube, un peu bâillé devant les flonflons néogothiques et néoclassiques des monuments officiels, et visité Sissi-Land Schönbrunn.

Mon seul souvenir des vignobles. (Hmm.)
Attention : SOBRIÉTÉ.
Mon seul souvenir du Danube.
Passage obligé.
Mais que voulais-je prendre en photo ? La façade de Schönbrunn ? Un groupe de touristes en goguette ? Les paris sont ouverts.
Moralité : la promenade à Vienne est à elle seule emplie de belles promesses. Pourtant, les musées enferment en leur sein de quoi donner envie de fuir pour un temps la lumière du jour… mais ceci est une autre histoire.

6 commentaires:

  1. La Sécession viennoise en force <3.
    Mon amour pour Klimt et Schiele transpire grâce à cet article. Je suis toujours émerveillée quand je vois à quel point ce mouvement a pu être si moderne (je trouve encore son esthétique et son travail graphique extrêmement contemporain) alors que l'art nouveau en France était si passéiste par moments. Ah vu que ma mère souhaite partir vers Amsterdam, je lui ferais remarqué que ce n'est pas si loin; et puis elle aura l'excuse de manger un "vrai" Sachertorte.


    Comment ça pas de Linzertorte ?! Enfer et putréfaction !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas si loin, ce n’est pas tout près non plus… mais faut-il vraiment une excuse pour partir à Vienne ? Je ne crois pas !
      Haha, je suis contente que cet article te plaise, du coup ! Je suis bien moins sous le charme de Sécession que toi, mais plutôt conquise par le côté complètement hétéroclite de l’architecture viennoise, à laquelle les silhouettes Sécession se marient vraiment joliment.

      Et non, pas de Linzertorte, ma déception est immense.

      Supprimer
  2. L'architecture à l'air vraiment sublime! Je pense que je vais ajouter cette ville à la liste de mes prochains voyages

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. … et tu auras raison ! C’est une très belle ville, j’espère que tu auras l’occasion de t’y rendre un jour.

      Supprimer
  3. Quelle ville superbe ! Merci pour ces clichés !

    RépondreSupprimer

Transparent White Star