mercredi 14 septembre 2016

CCCXXVIII

Rien de tel qu’une petite escapade pour vous changer les idées après un voyage trop intense pour vous laisser retourner à vos habitudes (j’espère pouvoir parler bientôt de la Grèce ici…) ; rien de tel, donc, que de profiter de l’appartement d’un ami du Poète à Luxembourg pour se promener autour de la Moselle ou de l’Alzette, surtout quand l’ami en question est amateur de nourriture et de grands crus (et ce même si j’oublie toujours que le vin rosé me donne la migraine). 

L’en-bas de Luxembourg vu d’en haut.
Et le plein de façades Art nouveau dans la ville d’Esch-sur-Alzette.
Il fut également question d’une randonnée mais je n’avais pas pris mes chaussures de marche. Flûte.

Et sinon ? 

J’hiberne dans la chaleur, dolente. J’attends toujours des fournitures de bijoux qui n’arrivent pas (cela devient une habitude). J’essaie de faire diminuer ma pile de livres. Je range les cartons de mon récent déménagement. Je photographie mon chat.

Miaou.
J’aurai rarement vécu un mois de septembre aussi éloigné des ambiances que je lui associe généralement, mais cette expérience est intéressante ! Je prête plutôt à septembre des caractéristiques exubérantes, comme un délire dionysien de fin d’été, avec du raisin bien mûr partout (et pas seulement pour le rosé). Plus prosaïquement, ce serait le rutilement du cartable en cuir neuf dans un orgueilleux rayon de soleil doré. Mais cette année, septembre ressemble plutôt à ceci :

Image trouvée au hasard de Tumblr.
On garde le doré, car tout ne peut être complètement changé d’un coup. Mais le reste est vaporeux : ce sont les Muses qui travaillent en secret. Tout niche dans le mystère de la pensée. 

Qu’il est agréable, après des années de doutes, de tâtonnements, de déceptions, de se savoir en train de travailler convenablement et de pouvoir se regarder dans un miroir avec un peu de fierté – fierté relative, le plus complexe restant à venir. Être adulte, enfin, et se tenir dans ses pleins pouvoirs, ses pleines capacités, connaître ses défauts et se sentir capable de les combattre, accepter la frustration qui accompagne les lentes progressions, et, surtout, éprouver la joie de ne pas s’être contenté du chemin le plus facile.


(Septembre, c’est aussi, toujours, la guitare, les blés, le parfum du monoï…)

J’aime bien cette idée d’un septembre serein, sans tristesse ni mélancolie, qui recueille patiemment ses fruits. Je continue avec plaisir de contempler les saisons et leurs influences sur les hommes, et la façon dont les actes de l’homme influencent la vison qu’il porte sur les saisons.

Et s’il est vrai que l’on récolte ce que l'on sème, il me tarde d’arriver aux prochaines moissons.

2 commentaires:

  1. Joli billet !
    Pourtant, on annonce des récoltes un peu diminuée à cause de la météo 2016 ;-) Une bonne chose que tu soies une exception éhéh ;)

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    1. Héhé ! Attendons les récoltes 2017, peut-être seront-elles encore meilleures !

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