dimanche 13 septembre 2020

CCCXXXVI

Il y a un nouvel article fantôme sur ce blog : le précédent, où j’assurais sans trembler que je n’écrirai plus ici.
Telle est prise qui… (rien du tout).
Je venais simplement faire un brin de ménage ici, car en cherchant une photo voici quelques jours, j’ai vu que certains liens étaient morts, certaines images manquantes. Je ne voulais plus écrire ici,  mais je voulais au moins que les pages restent propres. Et puis, j’ai réalisé que quelque chose me manquait furieusement : écrire publiquement avec la maladresse de la fougue, dans l’espoir que quelqu’un de tout aussi maladroit que moi me lise et me réponde.

À vous qui passez par ici par nostalgie ou par hasard, bienvenue.

Il y a donc ici un trou de trois ans, et il s’est passé de nombreuses choses en trois ans, pour moi comme pour tout le monde. Sur Internet, il est de notoriété publique que plus personne ne lit les blogs, ce qui en fait le moment idéal pour en alimenter un — je suis sérieuse, et pas par snobisme : je pense que faire l’effort d’aller lire quelqu’un à une époque où plus personne ne prend le temps de faire cet effort est le gage d’un lectorat sincère. Et c’est, finalement, ce que recherche tout écrivain.

J’ai un autre blog, prenez-le comme une vitrine, où je parle principalement de ce que j’écris. Ce n’est pas pour autant qu’il manque de sincérité, loin de là ; je suis infichue d’être insincère. C’est ce qui m’enrage souvent, dans une époque de réseaux (dans tous les sens du terme) ; je claque des portes là où il faudrait les ouvrir pour exister, et je me dis, ma pauvre fille, tu es vraiment stupide, sauf que… J’ai envie parfois d’écrire bonjour mes charançons en ouverture d’un post Instagram, parce que les communautés de chatons me font voir rouge, mais je ne voudrais pas que cela soit pris pour des attaques personnelles : c’est le système tout entier que je méprise. Quand, passé 15 ans, on est content de faire partie d’une portée de chatons, c’est tout de même quelque chose. Certes, c’est adorable, un chaton, mais c’est sans défense.

J’ai toujours été maladroite, mais je n’ai jamais été sans défense. 
 
« Il y a des anges qui portent d’élégantes robes et jouent du tambourin. Mais il y a aussi des anges qui portent des armures et des épées, leur métier est de combattre. 
 […]
Dépose une tiare sur ton âme. Aie de la fierté. »
 
Peut-être ces mots vous disent-ils quelque chose, si vous me lisiez voici huit ans.

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