vendredi 30 août 2013

Go go Japan : 花 の ダイアリー ! #11 (le journal de Hana au Japon #11)

Lundi 12 août.

Nous voulions continuer nos visites autour de Tôkyô, mais il fallut rapidement nous rendre à l’évidence : nous étions trop épuisés pour marcher plus de deux ou trois heures. Alors nous sommes restés à Tôkyô pour faire un peu de shopping, en allant au Closet Child de Shinjuku (qui semblait recommandé pour les adeptes du côté obscur du lolita).

Otome in black.

Mais bon, très franchement, cette pause boutiques m’a plus attristée qu’autre chose. Les tissus sont d’une qualité de plus en plus pauvre… surtout du côté gothic, d’ailleurs. Le synthétique est quasiment omniprésent, que ce soit dans le tissu même de la robe ou dans les dentelles. Le coin consacré à Moi meme Moitié était rempli de pièces des dernières collections, et entre les imprimés peu gracieux (robe cimetière, bleh), et les tissus fades quand ils ne sont pas carrément cheap, on n’est pas gâtées… D’autant que même en seconde main, les robes se revendent à plus de 20 000 yens ! H Naoto et BPN sont décevants aussi de ce point de vue-là, même si on peut leur reconnaître plus de recherche sur les jeux de textures et de matières. Du côté des autres marques, Inowa est assez décevante aussi sur ses dernières robes. Le coton, qui pourtant est loin d’être un tissu luxueux, est devenu une sorte de graal. Alors nous pouvons toujours nous brosser pour un beau drap de laine ou un velours de qualité… Pourtant, la visite au Grand Bazaar m’avait laissé un bon souvenir ?
Bon, j’ai tout de même trouvé de quoi faire scintiller mes yeux pendant longtemps.

Le tiny orb en argent, que je ne quitte presque plus depuis quelques semaines.
Rien d’autre à signaler pour cette journée, sinon une glace chez Ladurée (et oui) inspirée de leur ispahan, assis en face d’un couple particulièrement bien habillé (le trois pièces dépareillé chez les hommes a conquis mon cœur).

Glace à la rose, pétale de roses cristallisés, éclats de macarons framboise, coulis framboise, framboises et litchis entiers.
Le lendemain était le dernier jour où nous pouvions bénéficier de notre Rail Pass… Alors nous nous sommes levés tôt, malgré la fatigue encore bien présente, et direction la gare. Cette fois-ci nous avions décidé d’aller voir à quoi ressemble le lac Biwa, l’un des plus vieux lacs du monde !

Je ne sais quelle est cette pose ridicule. Mais j’aime bien mon t-shirt.
Iiiiiiiih
Déjeuner dans le train. L’onigiri façon omurice est juste à tomber.
Comme nous avions tout d’abord un changement à la gare de Kyôto, je voulais en profiter pour chercher la boutique d’Emily Temple Cute. Cette quête est devenue l’un des plus grands mystères de ce voyage, étant donné qu’après deux heures de recherche (et ce, littéralement), nous n’avons pas été fichus de la trouver. Elle se trouve pourtant à moins de 100 mètres de la gare, si j’en crois mes plans ! Je n’avais pas jugé utile de noter l’adresse exacte, persuadée qu’à une telle distance je la trouverais facilement, bon. Au bout d’un moment, après deux heures trente de train et deux heures de recherche, il a bien fallu abandonner si nous voulions visiter les alentours du lac, comme nous l’avions prévu. Mais je me sentais plus que déçue par mon manque de prévoyance.
Après quelques dizaines de minutes supplémentaires nous sommes arrivés à Ôtsu, elle aussi capitale du Japon voilà quelques siècles. En descendant la grande rue, on aperçoit au fond le lac comme on apercevrait l’océan : bleu, immense et à l’horizon serein. Et l’on s’approche, et l’on est détrompé par une mousse verdâtre ignoble, qui envahit les abords du lac. Sans parler de ces bâtiments en escaliers, hideux, terreurs des stations maritimes… bien qu’Ôtsu n’en soit pas réellement une.

Tiens, un poisson mort.
Alors nous avons cherché une vue acceptable, nous nous sommes assis sur un banc… et nous avons passé plusieurs heures à lire, au calme (car oui, la ville est calme, reconnaissons au moins cela). J’ai pu finir le troisième tome de Simone Bertière sur les femmes de la Cour du temps des Bourbons (saga que je recommande toujours aussi chaleureusement), avec de petits moineaux à mes pieds, c’était adorable. Cinq heures de train aller-retour pour aller lire au bord d’un lac, au fond, n’est-ce pas cela, le luxe ?



Des gaufres chics. Et belges.
Mercredi 14 août. 

Encore une journée sans beaucoup de photos, nous sommes retournés à Shinjuku pour compléter nos achats de souvenirs pour nos familles respectives (j’ai trouvé un éventail adorable pour ma mère que je garderais bien pour moi… *vilaine fille*).


Le fameux pudding japonais, comment passer à côté ?
J’ai profité de la journée pour me reconstituer un stock honorable de papeterie, et j’ai acheté quelques babioles (les vernis Anna Sui sont juste sublimes) ainsi qu’un appareil photo instantané. Rien de bien incroyable, mais de quoi être content de sa journée, ça oui.



J’ai pris quelques photos qui ne servent à rien, aussi.
Et j’ai trouvé des goodies Btssb sur des bouteilles de thé à la bergamote.
Le jeudi, place à la visite intellectuelle par excellence, à savoir le parc d’attractions Disney Sea. Je n’étais encore jamais allée dans un parc d’attractions Disney, c’était l’occasion, j’imagine.

Bonjour, j’ai douze ans, et vous ?

Le globe terrestre, symbole du parc.
La journée a commencé par le MINNIE TROPICAL SPLASH. Ce caps lock est à la hauteur de l’enthousiasme débordant du chauffeur de salle – si on peut l’appeler comme ça –, qui ne cessait de hurler dans son micro que ce spectacle aquatique était Hot, mais Cool, grâce à Minnie et ses amis. En gros, des danseuses en tenue de carnaval carioca venaient jeter des baquets d’eau sur une foule en délire pensant que des mascottes Disney se trémoussaient sur des bateaux en forme de fruits. Avouez que ça vous donne envie. (Jusqu’où ira ce revival 90’s, on se le demande.)
Ensuite, place à la visite ! Le parc se divise en sept univers : le monde méditerranéen (avec des gondoles vénitiennes), celui de la petite sirène, celui d’Aladdin, celui d’Indiana Jones, celui de Jules Verne, un autre dédié aux « sciences » et enfin le dernier centré sur l’Amérique du nord du début du XXe siècle.
Nous avons commencé par la partie sur Jules Verne, pour l’attraction Voyage au centre de la terre. C’est une sorte de train fantôme dans un wagonnet minier, où l’on descend dans les profondeurs d’un volcan de carton pâte avant de remonter brusquement pour une ultime chute de deux ou trois secondes. J’avais déjà entendu dire que les Japonais sont de belles chochottes en matière de sensation forte, et ça tombait bien, car moi aussi. J’ai hurlé de tous mes poumons pendant la chute, et lorsque je suis enfin revenue sur un plancher stable, j’ai ri nerveusement pendant cinq minutes. Mais j’en garde un bon souvenir (contrairement à 20 000 lieues sous les mers, qui ne présentait aucun intérêt).

Le château de la petite sirène se profile au loin.
Le roi Triton, au torse envoûtant.

La porte d’Agrabah.
L’autre attraction majeure que nous avons faite est le Temple of the Crystal Skull dans la zone Indiana Jones, que j’ai vraiment adorée. Là encore, c’est un train fantôme avec une chute à la fin, là encore j’ai crié comme une simplette, mais on y entendait le thème musical de la saga, et ça m’a tout de suite rendue euphorique. Enfant, je vénérais autant Indiana Jones que d’autres vénèrent Star Wars, pour vous donner une idée de ma joie. Je regrette de ne pas avoir fait la deuxième attraction à sensations de cette partie du parc, à force de me demander si j’aurais le courage d’affronter le (minuscule) looping, les distributeurs de coupe-file avaient fermé, et je n’avais pas le courage de faire deux heures de queue pour la troisième fois de la journée. Tant pis !

Une glace au sel, pour me remettre de mes émotions. C’est assez spécial, mais pas mauvais.


L’intérieur du temple, pendant que l’on fait la queue.
Les deux dernières attractions que nous avons faites ne servaient pas à grand chose sinon à se faire mouiller (mais avec la chaleur, ce fut agréable, même en fin de journée). Nous avons continué à nous promener un peu, en regardant le soleil se coucher, et nous sommes rentrés car nous étions tout bonnement épuisés.

La Tour de la terreur.


Le volcan de Voyage au centre de la terre, au fond…
Rien d’intéressant pour le vendredi, où nous avons tourné en rond dans Ikebukuro en cherchant une boutique d’artisanat japonais qui en fait avait fermé depuis quelques mois. Alors j’ai acheté des magazines. Voilà.


Pokémon jusqu’au petit déjeuner, tout à fait.
Ikebukuro, ce jour-là, était épuisant… ça piaillait de partout, les vendeurs ambulants hurlaient dans leurs mégaphones, il y a juste trop de monde, et j’ai vraiment horreur de la foule. Faire du lèche-vitrine dans ces conditions, pour moi, c’est l’enfer. J’aime être au calme dans une boutique, prendre mon temps, et surtout ne pas avoir une vendeuse collée à moi en permanence. Pendant ma brève expérience dans la vente, ma responsable me forçait à suivre les clientes sans relâche, pour devancer leurs potentielles questions, autant vous dire que face à un comportement pareil, en tant qu’acheteuse, je pars très loin. Parfois, Tôkyô devenait presque insoutenable à cause de ses habitants grouillants qui hantaient les rues commerçantes, empêchant de reprendre son souffle et ses esprits.
Alors prendre des photos, alors que j’ai juste envie de me dépêcher et de fuir dans un endroit plus calme, m’est difficile, d’où le peu de photographies de ces derniers jours. Et puis, pour être honnête, j’ai du mal à voir un intérêt dans des images de boutiques, à moins que leur univers soit vraiment fouillé (comme Grimoire). L’étalage ne m’attire que moyennement, je préfère voir les vêtements portés, et les objets mis en scène. Pour autant, j’ai apprécié faire les boutiques à Tôkyô, mais… à petites doses.
J’espère que ce parti-pris à moitié involontaire ne sera pas trop décevant pour vous qui me lisez. Mais, comme j’aime à l’écrire en plaisantant, je suis le tyran ici, donc… Pour autant, je suis un tyran reconnaissant envers ses quelques lecteurs. Merci à vous de me lire, de me faire part de vos commentaires, c’est toujours un plaisir.
C’était l’instant sentimental de ce compte-rendu… La suite (et fin, vraisemblablement) très bientôt !

6 commentaires:

  1. Ravie d'avoir de tes nouvelles :)

    Il est vrai qu'une des seules choses qui est bien d'aller faire les boutiques c'est de tâter les tissus, la coupe...etc. Car les sites c'est bien beau mais on ne se figure rien.
    C'est dommage que tu n'aies pu voir la boutique Emikyu... Un mystère même comme tu dis.

    Ce lac est superbe par ailleurs!

    Disney World, une grande étape et un rêve qui se réalise j'imagine :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un rêve je ne sais pas, mais je suis contente d'y avoir été en tout cas ^^ Merci pour ton commentaire <3

      Supprimer
  2. Un luxe des plus agréables que de lire à côté d'un lac ! Et puis bon vu que vous aviez le JR Pass autant en profiter pour aller un peu loin.

    Je suis désolée de lire ça pour le Closet Child, heureusement que VW remonte un peu le niveau. J'avais adoré le CC d'Ikebukuro qui regorgeait de Moitié et h.Naoto à moindre prix en 2010 mais peut être cela a changé depuis...

    Pour moi ça me va, j'ai du mal à prendre des photos en vacances alors je salue ton effort parce que tu as l'air d'en avoir pris un sacré nombre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai raté celui d'Ikebukuro hélas, à chaque fois que je suis allée dans ce quartier j'avais oublié de noter l'adresse. Bon, on va dire que ça m'a évité un certain nombre de tentations...

      A vrai dire je n'ai pas trop le réflexe photos non plus, mais pour certains voyages (je pense surtout à Budapest) je regrette tellement de n'en avoir pris aucune que maintenant je me force... quitte à tomber dans l'excès inverse xD

      Supprimer
  3. Ma grande déception japonaise: ne pas être allée à Disney Sea. Je suis une grande fan de la petite sirène !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les attractions y sont franchement nulles, mais alors le décor est sublime, vraiment soigné, on se croirait totalement sous l'océan *_* Peut-être auras-tu l'occasion d'y aller un jour !

      Supprimer

Transparent White Star