J’ai un peu hésité avant de commencer cet article, comme j’ai finalement peu profité de l’événement (les coulisses ont leurs bons et leurs mauvais côtés) ; mais à la réflexion en garder une trace écrite me plaît bien. Aucune des photos ne m’appartient en revanche, si une source est manquante ou inexacte n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.
(Je formule ce billet sous forme de classement car c’est pour moi le seul moyen de mettre un peu d’ordre dans ma mémoire, mais ce classement n’est en rien hiérarchique, ou du moins pas qualitativement.)
Je commence avec ce qui aura pris le plus de temps dans ma journée ; l’envers du décor, les cartons et le trac ! Je défile pour des événements lolita depuis 5 ans maintenant (ciel, comme le temps passe…), et j’aime toujours autant cette ambiance si particulière qui règne dans les vestiaires, entre chuchotements, rires et silence à l’approche du passage. J’aime ces empilements de tissus, de vêtements, le regard qui s’illumine lorsque l’on découvre la tenue que l’on va porter, les froufrous qui dansent au milieu des essayages, les pinces qui volent, les coups d’œil furtifs dans le miroir. Représenter le travail d’un créateur, même pour quelques minutes, c’est une belle joie, comme le couronnement d’un long processus entre l’idée et l’aiguille, et ce surtout pour les jeunes créateurs ! (Et
boudiou, qu’ils étaient doués cette année.)
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Merci Tro-Tro pour ces photos souvenirs ! |
Pour le coup, rien à dire, sinon que jamais je n’ai vu événement aussi bien réglé. Les responsables, bénévoles et invités (haha, n’oublions pas les invités) furent tous exemplaires. Évidemment, rien n'est jamais entièrement rose (haha²) dans ce genre de réunions, on ne réunit pas plus de 300 personnes dans une salle sans quelques légers heurts, mais aucune grosse longueur ou problème technique n’est venu troubler le cours de la journée, et ce fut franchement appréciable.
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Photos de Clafou, une excuse pour caser Sailor Moon. |
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Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. (OUI ! J’ai enfin réussi à placer cette phrase par ici.)
Plus sérieusement, mes amies. (Dont je n’ai pas beaucoup profité non plus, mais au moins je sais qu’elles se sont amusées, et c’est là l’essentiel.)
La fatigue ne m’a clairement pas aidée à retrouver un tant doit peu de sociabilité, d’autant que je suis phobique des foules compactes (ça, l’avion et les guêpes, mon trio gagnant. Mettez une guêpe dans un charter, je ne me donne pas deux minutes pour mourir) ; j'ai passé la majeure partie de mon temps libre a reprendre mon souffle dans un fauteuil, mais enfin…
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(Mon regret de la journée : je n’ai pris aucune photo de ces toilettes superbes)(Et je laisserai jusqu’au bout le mystère sur le sens du mot toilettes dans ma phrase) Source : Camille ! |
Elles étaient toutes tellement bien habillées, dans des inspirations
tellement différentes ; j’étais contente de voir un peu de beau
dolly pur et dur,
ou du bel EGL simple et sobre ! J’ai complètement craqué sur les crânes
de la coiffe de Camille, ainsi que sur la coiffure de Dieu-Ly (dont on a un bel aperçu sur l’autoportrait-dans-les-toilettes-magiques).
Je suis contente d’avoir pu discuter avec des jeunes filles que je connaissais à peine, comme Kari, Anastassia, Louise… J’ai été ravie de revoir Hitomi également, et de défiler pour elle ! Elle représente tellement, à mes yeux, un modèle de réussite pour toutes les jeunes femmes qui rêvent de répandre un certain idéal autour d’elles ; plus je l’observe asseoir son empire
dollyesque, via sa participation à certains
events internationaux, ou ses colonnes dans quelques magazines de
J-fashion, plus je l’admire et me sens honorée d’avoir pu autant bavarder avec elle. J’espère réussir à le lui dire un jour (*ce fut l’instant émouvant de ce billet*).
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Des Regrets. (Parce que oui, j’ai en fait plein de regrets, purement matérialistes à vrai dire. Je n’en montrerai que deux.)
Je fus très sage ce jour-là, réservant mon maigre pécule pour un cookie de Kunika Ono.
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Et en profitant pour prendre ma seule photo de la journée. De la nourriture, évidemment. |
Pour autant les stands de La Vie en Rose abritaient pas mal de merveilles qui hantent à présent mes nuits. Je ne sais toujours pas comment j’ai réussi à résister avec autant d’aplomb au stand de Syrup. Mon envie la plus forte étant…
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…CECI (mais dans une autre couleur). La photo est de Lunie. |
C’est absolument hideux, de mauvais goût, un combo de
stripper et de poupoule des années 30. Je les adore. Comme dirait Clafou, seuls les Japonais arrivent à rendre des chaussures aussi ignobles aussi classes, je ne sais quel est leur pouvoir magique, mais je crois que j’ai atteint ici le fond ou le sommet (selon les points de vue).
Dans un registre plus vraisemblable, j’ai longtemps hésité devant un collier de Moss Marchen brodé main, absolument superbe et complètement dans le registre
Memento Mori que j’affectionne en ce moment.
Le pendentif est assez gros, à peu près de la taille de la paume de ma main. Cela fait longtemps que je souhaite investir dans un bijou imposant de la sorte, or cela fait longtemps également que j’aimerais essayer d’utiliser mes maigres talents de brodeuse pour me fabriquer des accessoires dans ce style-ci. À force de peser le pour et le contre, évidemment, je ne fis rien.
Je me rattraperai une autre fois (je sais que je peux compter sur moi là-dessus). Dernier regret, ne pas avoir pu faire part à certains jeunes créateurs de l’enthousiasme que je ressens face à leurs créations.
~ Pour finir, le
cupcake froufroutant.
Car ce qui est fantastique dans les défilés, c’est bien sûr de pouvoir porter des vêtements que l’on n’aurait jamais l’occasion de revêtir dans la vie de tous les jours. Et là, je fus complètement servie.
Je ne sais plus exactement ce qui m’est passé par la tête au moment où j’enfilai ma tenue, sans doute un mélange de «
ATTENDS-MOI OSCAR J’ARRIVE » et de «
POUVOIR DU SCEPTRE LUNAIRE TRANSFORME-MOI EN PURINSESU », mais alors je me suis complètement fondue dans la peau du personnage, j’ai même le vague souvenir d’avoir dit à Masumi Kanoh «
Watashi ha magical girl desu ! » ; j’ai certainement connu des moments plus glorieux mais il ne devaient pas être aussi amusants que celui-ci.
Pour tout ceci, je suis pleine de gratitude envers ceux qui ont permis à La Vie en Rose de voir le jour, et j’ai particulièrement hâte de voir ce que 2015 réservera en termes de beaux événements, alors que
l’une des premières étapes du pèlerinage rori de juillet vient juste d’être révélée !