lundi 15 juin 2015

CCXXXVII ~ Mignonne, allons voir si la rose

(Je suis presque persuadée d’avoir déjà appelé un billet ainsi, mais qu’importe.) 
 

Hier dimanche, je m’en fus visiter pour la première fois la roseraie du Val-de-Marne, désireuse d’attendre le joli mois de juin (si) pour observer les roses dans leur plus belle floraison.

Champagne Champêtre !
Quelques roses Jéricho.
Abeilles et bourdons extatiques vrombissaient de toutes parts, comme fous, entre ces fleurs joliment offertes.

Roses Botticelli, récente création de 2004, et rares roses modernes à trouver grâce à mes yeux.
Cette belle balade m’aura permis de découvrir plusieurs choses. Tout d’abord, que je préfère amplement les buissons de fleurs modestes, réunies en farouches grappes, que les roses exubérantes de taille démesurée. Les espèces dites « rugueuses » m’ont particulièrement plu, couvertes d’épines tout le long de leurs branches : la fleur ne se laisse pas cueillir aisément, elle se mérite (non mais !)…

… mais aussi qu’une rose qui vient tout juste de dépasser les quelques jours où elle se trouvait au comble de sa beauté possède des charmes qui me troublent beaucoup. Sublime lutte entre le froissement velouté des pétales jeunes et vivaces, et la soie affaiblie de ceux qui ont déjà offert au monde tout l’éclat de leur fragilité !

Les Bagatelles portaient, ma foi, parfaitement leur nom.
Et la nature me semble ici bien proche de la perfection.
Des roses Donau.
Le sujet m’enflamme, je me contiens. Ces roses ternies m’évoquent tant de rêveries. 

Mon coup de cœur va aux Fragezeichen, pas seulement pour le nom germanique (pas seulement), surtout pour leurs nuances si particulières, à mi-chemin entre le bonbon et la baie toxique. Bicolores, mouchetées, odorantes, adorablement pernicieuses.

Si un jour j’en ai le courage, j’en ferai pousser par dizaines, et je noierai le visiteur dans leurs effluves.
Bref, on ne parle jamais assez de fleurs, et j’aime à faire mentir Ronsard…

…alors j’ai déposé de belles et vieilles fleurs aux pieds d’une sculpturale nymphe, et je m’abandonne à présent aux caprices du temps qui passe.

4 commentaires:

  1. Bonjour ~
    Il est vrai qu'il s'agit de la plus belle période pour les roses, et donc d'aller voir les roseraies <3

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    1. Bonjour ! Oui, j'ai de la chance d'avoir une si belle roseraie près de chez moi pour en profiter.

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  2. Cette balade était sans doute très agréable ! Ca ne m'étonne pas que les roses qui commencent tout juste à fâner après leur sublime summum t'attirent ! Je ne sais pas, je trouve que ça colle à l'image que je me fais de toi quelque part :)

    Au niveau des senteurs, était-ce aussi une expérience ennivrante ? :)

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    1. Très ! Là encore, les roses les plus modestes en taille m’ont paru les plus intéressantes, leurs effluves sont plus puissantes et parfumées que les autres.

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