lundi 4 janvier 2016

CCLXXVIII ~ Des nouvelles du front

Ah ! Une semaine de spätzles au munster, de biscuits aux amandes et à la cannelle, de gewurztraminer ! Tout juste rentrée d’Alsace, je songerais déjà presque à y retourner. Je n’ai jamais tant découvert la France que l’an passé, et j’espère que cela continuera… Je consacre plus de temps à planifier mes voyages que mes obligations quotidiennes, ce qui n’est pas bien intelligent, mais je tiens à me réserver le droit d’être bête.
En attendant, mon chat grossit. Avec un nom de gâteau, sa voie était, elle, déjà toute tracée.


Je n’ai rien acheté en décembre, sinon mon pain quotidien. Ni vêtements – sinon une robe des années 1970 inspirée de celles des Merveilleuses, mais je cédai samedi, et nous n’étions plus en décembre, donc l’honneur est sauf – ni livres. Autant résister à mon appétit dévorant pour le chiffon me fut curieusement aisé, autant je ressentais des bouffées de chaleur terribles à chaque promenade sur les quais de Seine, près des bouquinistes. Mon corps était traversé par tous les symptômes du drogué en manque, des dents qui claquent aux frissons qui dévorent l’échine. Mais je vainquis.
Je dirais bien que j’essaierai d’être plus sage cette année, mais après tout, je n’en ressens pas vraiment l’envie. Je résiste si je veux, si vraiment la situation l’exige, c’est le principal. Et puis, je suis entourée de personnes qui ont le bon goût de me prêter de la lecture si vraiment ma fièvre devient insoutenable. Pour le reste, je ne veux m’astreindre qu’à une seule obligation : lire, enfin, le Dit du Genji dans les mois qui viennent. Rien de plus ridicule que de prétendre aspirer à ce à quoi j’aspire sans jamais avoir lu un tel classique.

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En fait, si je devais lister mes résolutions, j’imagine que la liste ressemblerait à ceci :

~ Voyager plus.
~ Lire plus, c’est à dire continuer de lire ce que je lis, et y ajouter d’autres thèmes, plus diversifiés.
~ Diversifier également mes techniques de création d’accessoires, oser des projets plus complexes, et les mener à leur terme…
~ De façon générale, finir ce que je commence.
~ (Et sur une note plus frivole, posséder, enfin, un collier Vicious Sabrina, qui reprend le thème des cabinets de curiosité pour en faire des bijoux.)

En voilà un qui reviendra pour la traditionnelle liste de souhaits de février.
C’est honnête, il me semble.

Pour finir, les traditionnelles découvertes des jours de congé :

~ Pas de photo, mais vraiment, l’exposition sur les portraits du temps des Médicis est très bien fichue, et vaut le coup d’œil au moins pour les magnifiques gravures d’or sur améthystes dédiées à Cosme 1er et le portrait en pied de Marie de Médicis par Santi di Tito.

Voilà.
~ La confiture de cynorrhodon, c’est bon.

~ Je continue dans ma lancée « je regarde des films de genre des années 1970 » : si vous n’avez rien contre les scénarios de films d’horreur un peu bateau mais que vous appréciez l’esthétique Art nouveau, Suspiria devrait vous plaire. Réalisé par Dario Argento en 1977, le rôle féminin principal y est tenu par Jessica Harper, qui a également joué le rôle féminin principal de mon film préféré, Phantom of the Paradise (au départ la seule raison qui m’a poussée à regarder Suspiria). Même si l’histoire était trop plate pour que je m’enthousiasme vraiment, ce film est remarquable pour ses décors et ses jeux de lumière – qui ont mal vieilli, mais tout de même.

Ah, les années 1970.
~ Enfin, Neko Atsume. Si vous avez du temps à perdre et que vous aimez les chats…


… le Japon a créé le jeu qu’il vous faut. Il vous suffit de mettre nourriture et jouets dans votre jardin, et d’attendre. C’est tout. Et ça fonctionne. Le cerveau humain est décidément plein de mystères.

4 commentaires:

  1. Vous avez écrit : « Tell us something you like, and why. Voyager en train... mais je ne sais pas vraiment pourquoi. » Il manque donc aux résolutions 2016 « écrire plus » ; une nouvelle, par exemple ; dont l'action se déroulerait dans un train, par exemple.

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    1. Ah ! vous êtes donc remonté si loin dans la lecture de ces billets, c’en est presque effrayant. Un esprit change, en quatre ans – tout en continuant malgré tout d’aimer voyager en train.

      Écrire plus ; évidemment. Un retour des steppes en Transsibérien, une sorte de « Pays de neige » sans tout ce que Kawabata avait pu y jeter d’insupportable… pourquoi pas.

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  2. Je reconnais certains de mes défauts acceptés dans ce billet, jusqu'au fait de ne pas les stigmatiser, finalement. Où quand une chose nous parait à la fois équilibrée et déséquilibrée et qu'on ne saurait comment la juger… Bon retour à Paris, donc, où plutôt à ton appartn c'est-à-dire là où se lisent les livres, se créent de belles choses et se tournent des pages tumblr à l'infini (?).

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    1. J’admire celui qui sait marcher posément vers son but, sans jamais faillir à des ambitions plus régulières et modestes, et en ayant toujours au cœur le sentiment du devoir accompli. Je me demande également si pareil être existe vraiment.

      Tu as plutôt bien résumé mon appartement, ne manque à cette description que le chat (quant aux belles choses, nous verrons une fois que j’en aurai fini avec le bracelet dont je m’occupe en ce moment et qui se montre récalcitrant).
      (Sinon, pour te donner une idée, Neko Atsume est pour l’instant mon meilleur substitut à Pupe. Dès qu’il est minuit au Japon, l’on peut rentrer un mot de passe pour gagner des poissons, la monnaie du jeu. Et tous les 5 jours on gagne un bonus, qui attire plus de chats. Un peu plus odorant que les rubans, mais enfin.)

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