mardi 17 décembre 2013

CXXXII ~ Montpellier, les pierres.

Le premier contact que j’ai eu avec Montpellier remonte à mon adolescence, lorsque j’avais demandé à ma tante, qui y avait passé une semaine, comment elle avait trouvé la ville.
« C’est moche », me répondit-elle. On a connu meilleure introduction. Malgré tout, je me serais déçue de ne pas mettre le nez dehors après la tea party du samedi, alors j’ai profité du dimanche pour visiter un peu. Et, à vrai dire, tout est loin d’être moche. Il y a du moche, certes, comme partout, mais pas que.

J’avais donc pour objectif de flâner au Jardin des Plantes, et j’ai décidé de passer par la vieille ville pour y accéder. Bien m’en a pris, j’ai pu emprunter plein de ruelles délicieuses, et totalement vides (ce qui m’a surprise).




Pourquoi pas.
Je me suis brièvement assise au centre d’une petite place, et me suis fait attaquer à coups de ronrons par un matou qui traînait par là.
Les matous sont donc partout.
Un bout de l’ancien couvent des Ursulines, transformé depuis en centre chorégraphique.
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En face, l’église Sainte-Ursule.
J’ai continué à marcher en zigzags jusqu’à arriver devant la cathédrale Saint-Pierre, chouette mastodonte gothique face auquel je me suis assise pour lire un peu. Il faisait beau, les cloches sonnaient gravement quatorze heures, et je ne croisais toujours personne, sinon un ou deux groupes de touristes espagnols qui sont passés sans me voir.






Je n’ai malheureusement aucune photo potable de la façade principale de cette cathédrale, et c’est dommage car elle est vraiment particulière, mélange de ces tours ciselées et de ces gigantesques piliers dignes d’une forteresse que l’on devine vaguement ici.

Bref, après avoir fini mon livre, je suis enfin arrivée au Jardin des Plantes, puis je suis redescendue dans la vieille ville par la porte du Peyrou (une sorte d’arc de triomphe). On trouve une promenade là-bas sur laquelle je ne me suis pas éternisée à cause de la foule (j’avais enfin trouvé où toutes les âmes de la ville se trouvaient pendant que je folâtrais dans les ruelles), mais j’ai quand même pu profiter d’une magnifique interprétation de Get Up Stand Up à l’accordéon et flûte à bec.


Deux des médaillons de la porte du Peyrou, à la gloire de Louis XIV.

Un plan d’eau près du kiosque de la promenade, juste pour le plaisir d’avoir de l’eau par ici.

(Bon, je vais essayer d’être raisonnable, et de ne pas mettre toutes les photos de ruelles et de moulures qu’il me reste… Essayons de garder ce message un peu digeste.)

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Les statues de la façade de l’église Sainte-Anne. (Comment ça ces photos ne sont pas vraiment symétriques ? Quoi ? Où ça ?)

Les murs de la ville semblent aussi fauchés que moi, ce qui est rassurant.
Comme il me restait encore deux heures avant mon train, j’ai décidé d’aller faire un tour au musée Fabre, ZE musée de peintures de la ville. Je pensais pouvoir en faire le tour en une heure et demie, j’y suis donc restée une heure et demie, mais n’en ai vu qu’un tiers. Ne jamais sous-estimer les musées de province.
J’ai eu le temps de faire tout le parcours dit « ancien », qui part de la peinture européenne du XIVe siècle pour arriver au néoclassicisme (avec une belle sélection de tableaux flamands du XVIIe, donc pas mal de natures mortes, donc une happy Hana), mais pas le « moderne ». Tant pis pour le XIX et son mobilier.


À gauche : Daniel Seghers et Abraham van Diepenbeeck, Guirlande avec l’apparition de la Vierge à l’Enfant à saint Léopold, huile sur cuivre de 1646.
À droite : Marseus van Schrieck, Sous-bois avec papillons autour d’un chardon, huile sur toile de 1667.


Francisco de Zurbaran, Sainte Agathe, huile sur toile ~1630. Ce sont bien ces seins qui se trouvent dans le plateau, la légende prétendant qu’elle se serait refusée à un patricien romain qui, pour se venger, lui aurait fait couper les seins. J’ai été vraiment remuée par son regard apaisé, alors qu’elle tient entre ses mains les reliques du supplice barbare dont elle a été la victime.

J’ai pu aussi visiter une exposition sur Diderot et l’art du XVIIIe , « Le Goût de Diderot » qui réunissait des œuvres présentées aux Salons dont il fit la critique. Tableaux, sculptures, gravures et illustrations étaient accompagnés des impressions du philosophe, jeu de miroirs qui permettait à la fois de poser un œil plus averti sur les artistes et leur travail, mais aussi sur la conception du goût et de l’art selon Diderot. Mes propres avis sur le sujet, bien que balbutiants, ne trouvent pas forcément d’écho dans les siens, néanmoins il est toujours enrichissant de confronter son propre regard à celui d’un spécialiste, d’autant que l’exposition était particulièrement bien découpée et organisée.
Je pensais peut-être écrire un peu plus profondément dessus plus tard, si le temps me le permet, comme j’ai rapporté un petit livret avec quelques-unes des critiques présentées, ce sera toujours plus intéressant de leur dédier un article que de les noyer dans la masse des photos que je présente ici (voici juste un bref lien vers la page du musée pour vous donner une idée de la chose).

Bref², je suis sortie un peu précipitamment, comme il me restait peu de temps avant d’attraper mon train. Le soleil se couchait, même pas le temps de voir à quoi ressemble le quartier Antigone, au revoir Montpellier et bonjour soleil (ahem) parisien.
Vivement les vacances à présent, avec un peu de Belgique et d’Italie au programme, dont je posterai vraisemblablement quelques traces ici. Merci de m’avoir lue

6 commentaires:

  1. C'est incroyable comment tu arrives à rendre une ville pas euh...attirante en quelque chose de superbe! Tu arriverais à rendre Quimper divin XDDD

    Je dois avouer que la cathédrale est bien étrange , elle fait très hispanique !

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    1. Pour Quimper, je prends ça comme un défi ! Rendez-vous en mai ou en juin ^^

      Oui, c'est vraiment particulier comme architecture, je n'en avais jamais vu de telle, une vraie forteresse ! En même temps, il fut une époque où être catholique n'était pas très sûr, dans le sud de la France 8D Mais je me demande si on retrouve ce genre d'édifices dans d'autres villes, je vote pour un tour de France des cathédrales !

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    2. Je te rejoins! Je ferais semblant de m'y connaître 8D

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  2. Très jolies photos!
    Je trouve moi aussi que Montpellier est une très jolie ville, avec une histoire riche, un beaux musées, et de superbes vieilles pierres!

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    1. Merci pour ton commentaire <3 Cette visite fut une bien belle surprise en tout cas !

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  3. Glauque ce tableau !
    La cathédrale est jolie !

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