mercredi 12 novembre 2014

CXC ~ Le nombril du songe (ou presque)

J’ai profité de ce long week-end pour aller voir L’Ombilic du rêve, au centre parisien de Wallonie-Bruxelles, où sont exposées gravures, illustrations et eaux-fortes de Félicien Rops, Max Klinger, Alfred Kubin et Armand Simon. J’ai découvert Kubin à Orsay, dans le cadre (!) de Sade, Attaquer le soleil, pour laquelle mon avis est toujours partagé trois semaines après y être allée (comme souvent à Orsay ces dernières années, Gustave Doré excepté – l’assonance est involontaire), et j’étais ravie d’en prendre une nouvelle dose en moins d’un mois. L’exposition est superbe et de qualité, je vous conseille d’y courir si vous aimez l’art fin-de-siècle et les monochromes (et que vous passez par Paris…).

Du coup, j’ai voulu poster quelques images par ici, parce que. (Tout à fait.)

Alfred Kubin, Le Pouvoir
Max Klinger, La Peste
Félicien Rops, La Pudeur de Sodome & Parodie humaine
Félicien Rops, La Sieste

Ah, mon coup de cœur : Le Vol de la lumière, de Klinger. On ne voit rien sur cette image, évidemment, le jeu d’ombres et de lumières qui se fondent dans ce décor opaque est trop subtil pour être saisi autrement que par l’œil, ou par un excellent photographe (ce que je ne suis pas). Prométhée avant la déchéance, l’ange salvateur qui a confronté les dieux ; il y a du Lucifer dans cette interprétation du mythe prométhéen, mais un Lucifer dont le péché se mêle à l’amour de la créature…

Max Klinger, L’Éveil
Et pour accompagner le tout, un peu de musique fin de siècle. J’étais partie sur la Danse macabre de Saint-Saëns, et puis non, parce que je suis snob, et que mon état d’esprit du moment se rapproche plus de cette mélodie un peu amère, qui me murmure que je ne me trouve pas là où j’aimerais être…  
 Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie, etc. etc.

4 commentaires:

  1. Ce morceau de Fauré est un de mes favoris. J'ai eu le bonheur (et le privilège) d'assister à une magnifique représentation par un orchestre de ma région il y a quelques mois et j'en garde un souvenir d'une pureté et d'une émotion inégalable.

    Le Pouvoir est mon nouveau tableau favori.

    Comme toujours, tu me donnes envie de sortir de ma coquille et de me payer un billet pour Paris afin de me jeter sur toutes ces expositions malheureusement réservées à la capitale.

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    1. "Le Pouvoir" est formidable.

      Je te comprends, je regarde régulièrement les expos qui se déroulent en-dehors de la France et j'ai de plus en plus envie de me payer un tour d'Europe juste pour certains musées, c'est n'importe quoi.

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  2. Je ne suis pas du tout familière avec cet art, mais j'avoue être totalement séduite.
    Pour ce qui est de la musique, je ne peux qu'approuver, et mon cœur palpiter !

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