mercredi 10 février 2016

CCLXXXVII ~ Circé

 

Voilà longtemps que je souhaitais vous parler de Circé ! Circé est une jeune communauté créée par Marie-Elsa F. (et rejointe depuis par trois autres modératrices, dont moi) dont le but est de recueillir les aspects les plus poétiques de la mode urbaine japonaise afin de l’utiliser comme source d’inspiration et de discussion pour ses différents membres. Dépasser le vêtement pour en faire un mode d’expression et non une fin en soi, sortir du cercle de pure consommation qui est souvent le piège des effets de mode ; bref, réenchanter le monde en laissant chanter la silhouette via un courant fédérateur et nourrissant : voici l’objectif de l’enchanteresse qu’est cette Circé de nos années 10.

L’équipe au complet, par Rehem.

Plusieurs sorties culturelles, généralement en lien avec les tendances tokyoïtes, ont déjà été organisées depuis la page Facebook, mais Circé souhaite diversifier encore plus ses activités. Ainsi a été lancé un appel à contributions pour le premier numéro de son futur zine. Un zine (terme certes un peu barbare pour une guerrière de la langue française…) désigne une publication collaborative pouvant contenir textes, photographies, dessins, regroupés autour d'un même thème. L’idée est de réunir des contributions issues de personnes talentueuses et motivées pour faire émerger de la pop culture japonaise une réflexion plus aboutie que le simple plaisir immédiat qu’elle suppose. Le thème de ce premier zine est la magical girl. Que penser de cette figure révolutionnaire du conte d’apprentissage ? Comment interpréter son lien avec les puissances magiques et symboliques ? Telles sont, entre autres, les questions auxquelles Circé vous propose d’apporter vos réponses.


Pour participer et recevoir d'avantage d'informations, envoyez un message à circe.kiruke@gmail.com avec vos noms, prénoms, codes postaux (si plusieurs participants), SNS et un bref texte dans lequel vous présenterez ce que vous évoque ce thème.

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(Si vous me lisez depuis un peu de temps, vous devez comprendre que ce projet me plaît beaucoup. Éternelle litanie sur la vacuité et le manque de réflexion de notre époque, éternel mécompte sur les courants alternatifs qui ne sont, à terme, que des miroirs de la sottise ambiante. Bref, j’espère que Circé vivra longtemps, et ira loin.)

4 commentaires:

  1. Je ne te cache pas qu'en travaillant cet après-midi je musais intérieurement sur ce que serait une éventuelle contribution à ce fanzine, jusqu'à ébaucher le parfait petit pendant mental à la peinture sur laquelle je me démenais, mais bien évidemment le problème est toujours le même, ça se fera le jour où je pondrais un truc en 3 jours max. Quant à ce qui se lit entre voire par dessus les lignes ici, là par contre je suis dans le thème ! (Pendant la même session de peinture j'ai aussi eu des visions cinglantes de Moomoon, lol*)

    Cet appel me rend nostalgique de cette envie de partager via feu l'Empire des Dentelles, mais on avait déjà dû en parler (typos dormantes, tout ça…). Vivement la suite, surtout que je suis vraiment à la ramasse sur les nouvelles imageries japonaises. Déjà c'est cool de voir des petites aquarelles que je ne connais pas d'Homonyme ! (Et oui je poste dans le désordre mais je cherche activement un plugin de bloc-note pour mon navigateur parce que si je pouvais facilement rédiger en 2 ou 3 fois les choses, sans parler des langues étrangères, je serais certainement bien plus active sur Internet !)

    *c'est toi qui a commencé avec ton "zine".

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    1. Ah, ça y est, j’ai (enfin) découvert Moomoon, et le pire, c’est que je l’aime bien ! Ce dont elle est l’emblème dans "Les Destructeurs" est assez finement emmené, et je suis plutôt d’accord avec la critique qu’en fait François (ça rentre dans le thème aussi, tiens).
      Tu imagines bien que je suis très curieuse de voir à quoi ressemblerait ta magical girl…

      Oui, je me sens un peu nostalgique aussi. Je crois qu’en fait l’envie de partager ne disparaît jamais vraiment lorsque nous avons des vocations comme les nôtres. D’ailleurs, où en est ta vanité ?

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    2. Je travaillais justement sur ma vanité ! Et je compte bien te la montrer en personne ici ou ailleurs. Mais l’illustration magical girl que je m’imaginais n’avait rien de bien sérieux. Un peu comme certaines marques de vêtements décident de travailler avec des chutes de tissu dans un démarche engagée, j’ai régulièrement l’envie de réutiliser en les combinant diverses idées parfaitement capables de soutenir plusieurs illustrations mais que je n’ai évidement utilisées qu’une fois. Illustration imaginaire et d’autant plus légère que si le temps n’était pas un problème, je me ferais un plaisir d’introduire dans ma production plus d’illustrations simples à faire et simples à concevoir, dont la seule démarche artistique serait de reposer l’esprit — de contradiction — de son artiste.

      Moomoon aurait dû être Totoro, mais en échangeant avec François je n’ai pas pu m’empêcher de lui confier que même si le fan-activisme* autour de Ghibli était loin d’être un mythe et que comme lui j’en avais vu de multiples exemples, c’était vraiment Sailor Moon qui détenait la palme dans mon viseur, enfin je veux dire, au moment x de la gestation des Destructeurs. Ça n’aurait pas été inintéressant bien sûr, de faire réfléchir sur le lien qui unit un « anime was a mistake » et le merchandising effréné autour de ces studios. En tout cas pour revenir à la mère Moomoon je ne l’ai pas mentionnée au hasard, il y a fort à parier que je ne m’implique pas dans ce fanzine mais je tenais à jeter l’idée, au cas où celui-ci contienne des essais comme ce que tu partages généralement ici (avec bien plus d’audace que je n’en ferais jamais preuve sans doute, comme ton dernier billet en la matière, qui non seulement remue des paragraphes imaginaires jamais agencés par ta servante**, mais explore des pistes auxquelles je n’avais pas pensées) (je le précise car dire « je pense la même chose ton billet » est une affirmation erronée que je suis bien la première à être tentée de faire mais qui ne rend pas assez hommage aux pensées inédites que j’y lis). Je dois couper là ce commentaire car en réalité je réponds à un autre article. Bien que l’article en question ne soit pas un cas isolé, sinon un morceau d’un fil d’ariane que j’ai vu tissé en plusieurs espaces et plusieurs temps.

      * Faute d’un meilleur mot pour désigner le fait de baver comme un gros wapanese, d’être actif dans le domaine du dessin, du costume, de l’évènementiel ou que sais-je…
      ** Je suis encore partagée sur la façon de présenter ma vanité : tout avouer, ou cynisme mercantile ? Partant du postulat que le cynisme ou la critique EST une démarche artistique à part entière, n’en déplaise aux gourous du bonheur.
      (Pardon, ce commentaire est très confus et lance plein de perches sans faire pour autant de scores olympiques.)

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    3. Ah, j’ai hâte de voir cette vaine demoiselle ! Quant au problème de temps… Je m’incline, je ne connais que trop bien le problème. J’espère avoir le temps de regarder "Pique-nique à Hanging Rock" cette semaine, parce que ta description en fut fort alléchante, et puis parce que je me suis mis en tête de ne pas commenter ton dernier billet avant de l’avoir vu. Mais depuis que j’ai eu la bonne idée de lister encore plus qu’avant (c’est-à-dire ne pas me restreindre aux idées précise, mais de consigner jusqu’aux bribes de… choses qui paraissent vaguement prometteuses), je m’éparpille encore plus. Moi qui espérais naïvement mettre dans l’ordre dans tout ça… C’est peut-être l’étape suivante ?

      J’aurais bien vu un méchant Totoro, c’est vrai, maintenant que tu le dis, et quant à la réflexion qui aurait pu en naître, c’est un peu l’une de mes préoccupations du moment, avec ce voyage nippon qui approche en plus. Je ne sais pas encore si je vais participer au fanzine, pour la simple et bonne raison que je ne sais pas comment je vais faire pour synthétiser le nombre de pages que j’ai esquissées sur le sujet, qui semblent se ramifier à plein de choses que je ne maîtrise pas encore très bien et sur lesquelles j’aimerais me documenter un peu (problème de la deadline… Les dissertations en quatre heures, quand on a l’esprit d’escalier à plusieurs niveaux, c’était l’enfer, quand j’y pense). Le fil d’Ariane, c’est sans doute normal, je crois que ce blog n’est rien d’autre qu’un perpétuel brouillon, en fait.

      De but en blanc, je serais du parti du cynisme, mais un peu abrupt ; pas de développement de la tromperie, juste un titre accrocheur. Comme quelque chose qui semble joli, mais qui ne brasse que du vent – suivez mon regard.
      (Je ne fais guère de scores olympiques dans mes réponses non plus, mais nous nous verrons bientôt, et là les record vont tomber, je pense.)

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